La réforme du chômage mise en place par le gouvernement De Wever commence à porter ses fruits, selon le Forem. Bien que des critiques existent, les premiers résultats semblent prometteurs pour les chercheurs d’emploi en Wallonie.
Raymonde Yerna, administratrice générale du Forem, a présenté un bilan préliminaire positif lors de son intervention sur RTL Info. En effet, le Forem indique qu’environ 35 % des demandeurs d’emploi qui risquaient de perdre leurs allocations de chômage en janvier 2025 ont déjà retrouvé un emploi. Cette dynamique positive, qui a été particulièrement marquée en septembre, montre que la réforme commence à produire des effets concrets sur le marché de l’emploi. Selon Yerna, cela signifie qu’une proportion importante des chômeurs concernés est parvenue à décrocher un contrat de travail avant l’échéance fatidique.
De plus, un autre aspect de la réforme semble porter ses fruits : environ 13 % des demandeurs d’emploi concernés par cette vague ont commencé une formation, ce qui pourrait leur permettre d’améliorer leurs qualifications et ainsi leurs chances sur le marché du travail. L’objectif de la réforme est de réduire la dépendance aux allocations chômage en accompagnant plus activement les chercheurs d’emploi dans leur recherche de travail et en les aidant à se former, pour qu’ils puissent saisir les opportunités professionnelles disponibles.
Le rôle du Forem dans la réforme du chômage
La réforme du chômage vise également à responsabiliser davantage les chercheurs d’emploi en accélérant leur processus de réintégration sur le marché du travail. Le Forem, en tant qu’organisme chargé de l’accompagnement, s’efforce de mieux répondre aux besoins du marché en anticipant les secteurs qui recrutent. L’idée est de créer une dynamique de réinsertion rapide, mais aussi durable, en incitant les demandeurs d’emploi à prendre des mesures actives, comme la formation ou la recherche de nouvelles opportunités professionnelles.
Les critiques de la FGTB
Cependant, cette réforme suscite des critiques, notamment de la part du syndicat FGTB, qui dénonce une réalité moins rose. Selon Jean-François Tamellini, secrétaire général de la FGTB wallonne, les résultats ne sont pas aussi significatifs qu’ils en ont l’air. Il souligne que le taux de placement reste presque identique à celui d’avant la réforme, mettant en avant que de nombreux chercheurs d’emploi acceptent des contrats précaires, temporaires, voire à temps partiel. La FGTB déplore également que ces emplois soient souvent mal rémunérés et sans avenir, ce qui ne contribue pas réellement à la stabilité économique des travailleurs.
