Le chômage en forte hausse à Bruxelles : Les jeunes payent le prix fort

Le nombre de chercheurs d’emploi a progressé à Bruxelles en 2024, notamment chez les jeunes. La baisse des offres et la hausse des faillites aggravent la situation. L’accès au travail devient plus difficile, mettant en péril la stabilité économique régionale.

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Emploi
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Le nombre de chercheurs d’emploi a augmenté de 3 % à Bruxelles en 2024, atteignant 91 628 personnes inscrites chez Actiris. Cette hausse s’accompagne d’une diminution des offres d’emploi de 18,7 %, accentuée par une augmentation des faillites. Les jeunes de moins de 25 ans sont particulièrement touchés, avec une progression du chômage de 7,2 % dans cette catégorie.

Le ralentissement économique fragilise le marché du travail et complique l’insertion professionnelle. Les difficultés de recrutement touchent plusieurs secteurs, limitant les perspectives d’emploi.

Une augmentation du chômage dans un contexte économique difficile

La Région de Bruxelles-Capitale a enregistré en 2024 une augmentation du nombre de chercheurs d’emploi pour atteindre 91 628 personnes inscrites chez Actiris, soit 3 % de plus qu’en 2023. Cette progression marque un retour de tendance après plusieurs années de diminution du chômage depuis 2014. Le taux de chômage régional s’établit désormais à 14,6 %, un niveau préoccupant dans un contexte économique fragile.

Cette hausse est en partie due à un changement administratif dans la gestion des inscriptions des demandeurs d’emploi bénéficiant du revenu d’intégration, ce qui a mécaniquement augmenté leur présence dans les statistiques. Mais au-delà des aspects techniques, l’affaiblissement du marché du travail bruxellois s’explique aussi par une conjoncture économique défavorable. Le nombre de faillites a progressé de 14,5 % en un an, limitant ainsi les opportunités d’embauche.

Parallèlement, Actiris a constaté une baisse importante des offres d’emploi disponibles. Hors intérim, elles ont diminué de 18,7 % en 2024, traduisant un ralentissement des recrutements et une réduction de la demande de main-d’œuvre. Ce phénomène touche divers secteurs et reflète la dégradation de l’environnement économique, notamment dans le commerce, l’hôtellerie et les services aux entreprises.

Les jeunes particulièrement impactés par la montée du chômage

Parmi les catégories de population les plus affectées, les jeunes de moins de 25 ans sont en première ligne. En 2024, leur nombre parmi les chercheurs d’emploi bruxellois a augmenté de 7,2 %, soit 683 jeunes supplémentaires inscrits auprès d’Actiris. Cette progression alerte sur la difficulté croissante d’accès au marché du travail pour cette tranche d’âge.

Les causes sont multiples. Les jeunes arrivent sur un marché du travail en contraction, où la concurrence avec des travailleurs plus expérimentés rend les premiers emplois plus difficiles à décrocher. De plus, de nombreux postes d’entrée de gamme sont directement affectés par la diminution des recrutements, notamment dans le commerce de détail, la restauration et l’intérim.

Malgré des initiatives publiques visant à faciliter l’insertion professionnelle, comme des stages en entreprise et des formations adaptées, les chiffres indiquent une pénurie de débouchés pour les jeunes travailleurs bruxellois. Cette tendance risque de peser sur l’emploi à long terme et d’accentuer les inégalités sociales si des solutions structurelles ne sont pas trouvées rapidement.

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