Proposé par les sociétés du secteur privé à leurs salariés, le chèque-repas est une sorte de prime destinée au paiement d'un repas ou à l'achat de courses alimentaires. En Belgique, ils sont nombreux à en profiter.
Selon les chiffres de l’entreprise de ressources humaines Liantis, 55,37 % des salariés permanents des petites et moyennes entreprises belges ont touché des chèques-repas en 2023. En 2021, 47,22 % d'entre ont touché cette indemnité offerte par les employeurs du secteur du privé. Selon l’Association des émetteurs de titres repas VIA, le nombre de salariés percevant le chèque-repas s'élève à 3 millions, ces derniers sont répartis sur un total de plus de 170 000 petites et moyennes entreprises.
Ce sont les cadres et autres travailleurs de bureau qui profitent le plus de cette indemnité financière, 63,44 % d'entre eux ont touché des chèques-repas en 2023. La classe ouvrière est loin de ce chiffre, seulement 47,57 % des ouvriers ont pu accéder à cet avantage l'année dernière en Belgique. « Cela s’explique principalement par le fait que les ouvriers sont encore souvent payés sur la base du barème des salaires et que les avantages complémentaires ont toujours joué un rôle plus important chez les employés. Néanmoins, les chèques-repas sont également en augmentation chez les ouvriers », détaille Matthias Debruyckere, juriste chez Liantis, à 7sur7.
Pour ce dernier, cette indemnité montre plusieurs avantages par rapport à augmentation du salaire brut. « Les chèques-repas rapportent généralement plus au travailleur qu’une augmentation du salaire brut. Le grand avantage pour ceux qui les reçoivent? Il n’y a pas de cotisations sociales à payer dessus. Le brut équivaut au net. Les chèques-repas contribuent immédiatement au pouvoir d’achat alimentaire », argumente-t-il. Néanmoins, sur le long terme, le chèque-repas montre quelques failles, notamment sur les pensions.
Les chèques-repas n'ont pas que des avantages...
« Comme il n’y a pas de cotisations à la sécurité sociale payées sur les chèques-repas, vous n’accumulez pas de droits sociaux avec ceux-ci. Cela signifie que les revenus ne sont pas pris en compte pour le calcul de la pension, ni pour l’indemnité de maladie ou le pécule de vacances. D’ailleurs, ils ne sont pas non plus pris en compte pour déterminer la prime de fin d’année », explique le juriste. Pour ce qui est du montant des chèques repas, celui-ci diffère. D'après la fédération des éditeurs VIA, la moitié des salariés du privé reçoivent en moyenne 8 euros par jour. Pourtant, dans certains secteurs tels que le nettoyage, le montant minimum n'est que de 1,63 euro par jour, ce qui veut dire que beaucoup de travailleurs de ce secteur n'ont pas droit à ces 8 euros par jour.
