Le 31 mars 2025, la Belgique connaîtra une nouvelle journée de grève nationale à l’appel de plusieurs organisations syndicales. Ce mouvement de protestation aura un impact immédiat et particulièrement visible sur les transports, avec une paralysie totale de l’aéroport de Charleroi annoncée.
Tous les vols au départ et à destination de l’aéroport seront annulés pour la journée. Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur les conséquences économiques et logistiques d’une telle interruption du trafic aérien.
L’aéroport de Charleroi totalement paralysé le 31 mars
La direction de Brussels South Charleroi Airport a confirmé l’annulation de la totalité des vols prévus le lundi 31 mars. Cette décision résulte de l’impossibilité de garantir des conditions de sécurité minimales en raison du mouvement de grève nationale. L’aéroport a précisé que plus de 120 vols sont concernés par cette annulation, affectant plus de 20 000 passagers dans la seule journée. Ce chiffre comprend les départs et les arrivées, répartis entre les différentes compagnies opérant sur le site, notamment Ryanair, Wizz Air et TUI fly.
Le personnel de la Skeyes, l’entreprise responsable du contrôle aérien en Belgique, est également touché par cette grève. Cela signifie que le trafic aérien pourrait être perturbé dans d’autres aéroports du pays, mais c’est à Charleroi que l’interruption sera la plus nette. L’aéroport conseille vivement aux voyageurs de ne pas se rendre sur place et de contacter directement leur compagnie aérienne ou leur agence de voyages pour connaître les modalités de remboursement ou de report de vol.
La grève du 31 mars s’inscrit dans une série de mouvements sociaux en cours en Belgique, liés notamment à la dégradation du pouvoir d’achat, à la réforme des pensions et aux conditions de travail dans les services publics. Les syndicats CGSP, CSC et SLFP ont lancé un appel à la mobilisation générale. Si les transports en commun terrestres seront aussi fortement affectés, la fermeture de l’aéroport de Charleroi constitue l’un des éléments les plus visibles de cette journée de grève, avec des conséquences immédiates pour les passagers, mais aussi pour l’économie régionale.
Des répercussions économiques et logistiques immédiates
L’annulation de tous les vols de l’aéroport de Charleroi représente un manque à gagner significatif pour les compagnies aériennes, les prestataires de services aéroportuaires, les commerces et les taxis opérant sur le site. Selon les estimations internes, chaque journée de fermeture de l’aéroport entraîne une perte directe de plusieurs centaines de milliers d’euros pour les différentes parties prenantes, a rapporté Sudinfo. La grève a également un impact sur l’image de fiabilité de l’aéroport, qui accueille annuellement plus de 8 millions de passagers.
Les voyageurs, en particulier ceux qui avaient prévu des déplacements pour affaires ou des départs en vacances en cette période de début de printemps, sont contraints de revoir leurs plans. Les agences de voyages indiquent une hausse soudaine des demandes de modification ou d’annulation, engendrant une surcharge des services clients. Certains vols ont pu être reprogrammés depuis l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, mais cette alternative reste limitée en raison de la capacité d’accueil et de la possible participation de ses propres employés au mouvement social.
