Le 1ᵉʳ mars 2025 marquera l’entrée en vigueur de plusieurs mesures qui toucheront directement les citoyens belges. Parmi ces évolutions, l’indexation des salaires dans certains secteurs et la baisse des droits d’enregistrement en Wallonie font partie des décisions les plus significatives. Voici ce qu’il faut savoir sur ces ajustements.
Une indexation des salaires de 2 % pour certains secteurs
Le 1er mars, une partie des travailleurs belges bénéficiera d’une augmentation salariale importante, grâce à l’indexation des salaires. En effet, les salariés de huit commissions paritaires recevront une hausse de 2 %, ce qui est directement lié au dépassement de l’indice-pivot enregistré en janvier dernier. Cette mesure concerne les secteurs comme l’éducation, les titres-services, ou encore le secteur socio-culturel.
Selon les syndicats, cette indexation concernera principalement les travailleurs des commissions paritaires 304, 307, 318.01, 319.02, 322.01, 329.02, 329.03, et 337. Cette mesure s’ajoute aux augmentations de salaire déjà appliquées en janvier dans plusieurs autres secteurs, où les hausses sont comprises entre 0,22 % et 3,58 %.
L’objectif de cette indexation est de maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs face à l’inflation. Cette adaptation automatique des salaires, bien que courante en Belgique, reste un élément clé dans la gestion des revenus, surtout pour les travailleurs des secteurs où la pression inflationniste est la plus forte.
La fin de la statutarisation des fonctionnaires wallons
Une autre réforme importante entre en vigueur à partir du 1er mars, à savoir la fin de la statutarisation dans la fonction publique wallonne. Après une décision prise fin janvier par le gouvernement wallon, la statutarisation des fonctionnaires prendra fin pour tous les nouveaux agents, dans le but d’harmoniser les conditions de travail des contractuels et des statutaires.
Les fonctionnaires actuels conserveront leurs acquis, mais cette réforme a pour but de rendre le système plus flexible et mieux adapté aux enjeux de gestion des ressources humaines dans la fonction publique. Jacqueline Galant, la ministre de la Fonction publique, a précisé que cette réforme était la première étape d’une refonte plus large visant à rendre les processus d’évaluation des fonctionnaires plus agiles et à mieux appréhender la performance.
La suppression de la statutarisation est perçue comme une volonté de moderniser et de simplifier le statut des fonctionnaires. Cependant, cette réforme soulève des questions sur la stabilité de l’emploi public et sur les conséquences pour les agents contractuels, qui n’ont pas les mêmes garanties en termes de sécurité de l’emploi que leurs collègues statutaires.
Baisse des taux d’intérêt des comptes d’épargne
Les banques belges ne sont pas en reste avec une nouvelle réduction des taux d’intérêt, prévue pour le 1er mars. Plusieurs établissements bancaires, dont ING, BNP Paribas Fortis, et Fintro, ont annoncé que les taux de leurs comptes d’épargne baisseraient de manière significative. ING réduira son taux de base annuel sur les comptes d’épargne classiques de 0,25 % à 0,10 %, tandis que BNP Paribas Fortis ajustera son taux de base de 0,50 % à 0,40 %.
Ces baisses de taux, déjà amorcées en janvier, sont une réponse directe à la politique de la Banque centrale européenne, qui continue de mener une politique de taux bas depuis 2024. Les épargnants devront s’attendre à des rendements encore plus faibles, ce qui pourrait les inciter à revoir leurs stratégies d’investissement ou à chercher des alternatives plus rentables.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de gestion économique, où les taux d’intérêt bas sont supposés soutenir la croissance mais peuvent aussi pénaliser les consommateurs qui cherchent à capitaliser sur leurs économies.