Le réchauffement climatique représente un danger majeur pour l’économie belge, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour son PIB et ses finances publiques. Selon une étude du Centre d’analyse des risques du changement climatique (Cerac) et du Bureau fédéral du Plan (BFP), les pertes économiques liées à ce phénomène pourraient atteindre 5% du PIB d’ici 2050.
Les chiffres sont alarmants : dans un scénario où la température mondiale augmenterait de 3°C d’ici la fin du siècle, la Belgique pourrait perdre jusqu’à 5% de son produit intérieur brut. Même dans un scénario plus modéré de réchauffement de 2°C, cette perte serait d’environ 2,8%. Ce déclin économique aurait des répercussions directes sur les finances publiques du pays, avec une augmentation importante de la dette publique. En 2050, la dette pourrait ainsi augmenter de 15 points de pourcentage, ce qui exigerait des ajustements budgétaires importants pour compenser cette perte, indique l’étude.
Des coûts indirects du réchauffement climatique difficiles à évaluer
L’impact du changement climatique sur l’économie belge ne se limite pas seulement à ces pertes de PIB. Les coûts indirects sont également considérables. L’étude souligne que ces chiffres ne tiennent pas compte des effets dévastateurs des catastrophes naturelles, comme les inondations survenues à Pepinster en 2021, ni des risques liés à la montée du niveau des mers, à la dégradation de la biodiversité ou encore aux tensions géopolitiques. Ces facteurs sont difficiles à prévoir, mais ils pourraient aggraver encore la situation économique du pays.
Quelles actions prendre dès maintenant ?
Face à ce constat inquiétant, la question se pose : que peuvent faire les pouvoirs publics dès aujourd’hui pour limiter ces risques ? Les experts suggèrent qu’une action précoce pourrait aider à atténuer les conséquences futures, mais il est crucial d’adopter des mesures ambitieuses pour minimiser l’impact du changement climatique sur l’économie belge et préserver la stabilité des finances publiques. L’urgence est réelle. Le temps pour agir est maintenant.








