À partir du 6 juillet 2024, tous les nouveaux véhicules commercialisés dans l'Union européenne devront être équipés de systèmes d'assistance à la conduite. Ces mesures, visant à augmenter la sécurité des automobilistes et à minimiser les accidents de la route, pourraient révolutionner votre manière de conduire.
En effet, la Commission européenne instaure une série de systèmes automatisés pour assister les conducteurs. Parmi ces dispositifs, on trouve le freinage automatisé, la boîte noire enregistrant des données cruciales telles que la vitesse et le freinage, ainsi que l’aide au maintien de trajectoire. L'avertisseur de somnolence sera également obligatoire, intégrant l'intelligence artificielle pour une efficacité accrue. Ces technologies visent à réduire les accidents et les victimes sur les routes européennes, en fournissant une assistance de plus en plus sophistiquée aux conducteurs. Cependant, certaines mesures, comme le système d'alerte sonore pour excès de vitesse, suscitent déjà des controverses.
Un avertissement sonore pour limiter la vitesse des automobilistes
Alors que certains nouveaux véhicules disposent déjà d’avertissements visuels pour signaler une vitesse excessive, à partir de juillet, ces alertes deviendront sonores. Selon le Nieuwsblad, les conducteurs en excès de vitesse entendront un "bip bip" similaire à celui qui se déclenche lorsqu’on oublie de boucler sa ceinture. D'après les réglementations de l'Union européenne, la vitesse maximale autorisée sans alerte sonore a été fixée à 3 % au-dessus de la limite. Si cette limite est dépassée, le système ISA émettra un signal sonore persistant jusqu'à ce que le conducteur ralentisse. Bien que les conducteurs puissent désactiver cette fonction, il faut savoir que cette mesure a déjà suscité de vives critiques.
Pour rappel, un nombre croissant de voitures sont équipées de systèmes de reconnaissance des panneaux de signalisation, bien que ces dispositifs connaissent parfois des ratés, comme manquer un panneau de limitation à 50 km/h ou confondre un panneau de sortie sur une autoroute à 120 km/h. Selon Jean-François Gaillet, directeur du département de recherches à l’Institut Vias, l’intelligence artificielle va progressivement améliorer ces systèmes en tenant compte de facteurs tels que le manque de lumière ou la présence de feuillage. Il souligne que l'IA sera de plus en plus intégrée dans diverses fonctions du véhicule, grâce à la baisse des coûts des logiciels et à la miniaturisation des capteurs.
Par ailleurs, d'après une enquête de la Fondation Vinci réalisée dans onze pays européens, les Belges et les Italiens se distinguent par le niveau de stress le plus élevé, chacun atteignant 15 % sur les routes. Ce stress est probablement dû en partie aux travaux omniprésents en Belgique. Il y a aussi la densité de trafic qui est plus importante que dans d’autres pays. "Le Belge est stressé car il ne sait jamais à quelle heure il va arriver à destination", souligne Benoît Godart de l’Institut Vias.