Selon le Conseil central de l’économie (CCE), la Belgique fait face à des coûts croissants liés au vieillissement de la population et aux dépenses nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques. Cela a conduit à une détérioration des comptes publics belges.
Une dégradation supplémentaire est à prévoir si aucune réforme n’est rapidement mise en œuvre. L’organisme recommande donc à la Belgique d’engager un processus d’ajustement budgétaire échelonné sur plusieurs années afin d’y remédier.
Le CCE prévoit une détérioration supplémentaire des comptes publics belges
Une détérioration supplémentaire des comptes publics belges est envisageable en l’absence de réformes. C’est l’avertissement émis jeudi par le Conseil central de l’économie, un organisme consultatif paritaire composé de partenaires sociaux, syndicats et autres institutions. Le CCE s’est exprimé sur la situation actuelle dans un nouveau rapport portant sur l’état des finances belges, dans le contexte d’un nouveau cadre budgétaire européen.
Selon les conclusions de l’organisme, le pays doit faire face à des coûts croissants liés au vieillissement de la population et aux investissements nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques.
Pour remédier à cette situation, le CCE recommande à la Belgique de mettre en œuvre un ajustement budgétaire progressif sur sept ans, « plutôt que de suivre le cadre plus contraignant d’un ajustement en quatre ans », a précisé l’organisme.
La répartition des efforts sur une période plus longue pourrait être la clé
Le CCE estime qu’une période plus longue permettrait une répartition plus équilibrée des efforts budgétaires, évitant des coupes abruptes qui pourraient affaiblir des secteurs clés de l’économie. Si l’ajustement sur quatre ans est appliqué, le solde primaire structurel de l’ensemble des administrations publiques belges devra s’améliorer chaque année de 0,72 % du PIB, contre 0,5 % pour la période de sept ans.
Le déficit budgétaire de la Belgique est actuellement estimé à 4,4 % du PIB, tandis que la dette publique atteint 105 % du PIB en 2024. Les règles européennes imposent deux plafonds : un déficit maximal de 3 % et une dette publique inférieure à 60 %. Une procédure de déficit excessif a été ouverte contre la Belgique en juillet dernier.
Le CCE souligne également l’importance d’une meilleure coordination entre les différentes autorités belges afin de garantir une répartition équitable des efforts budgétaires entre l’État fédéral et les entités fédérées.