La hausse des prix qui frappe les supermarchés en Belgique ne se limite pas à quelques produits spécifiques, mais touche une large gamme d’articles de consommation courante. Ce phénomène a des répercussions sur l’ensemble des secteurs, en particulier pour les produits alimentaires essentiels.
Les résultats d’une nouvelle enquête menée par Testachats montrent que l’inflation alimentaire reste un défi de taille pour les consommateurs belges. Entre la hausse des coûts de production et la pression sur le budget des ménages, les Belges devront faire face à un environnement économique difficile.
L’impact sur les produits essentiels
Les consommateurs belges sont confrontés à une réalité de plus en plus difficile lorsqu’il s’agit de faire leurs courses. En mars 2025, l’inflation alimentaire a atteint 3,97 % dans les grandes surfaces, marquant une forte augmentation par rapport au mois de février, où elle se situait à 3,39 %.
L’analyse menée par Tesachats sur un échantillon de plus de 3 000 produits dans sept chaînes de supermarchés (Albert Heijn, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize, Aldi et Lidl) révèle qu’un panier de courses coûte désormais 30 % plus cher qu’en janvier 2022. Ce qui signifiait autrefois 100 €, vous devez maintenant dépenser 130 € pour le même caddie. Cette situation, particulièrement préoccupante, met en lumière l’impact de l’inflation sur les habitudes de consommation et le pouvoir d’achat des Belges.
De plus, cette inflation touche aussi bien les grandes marques que les marques de distributeurs, rendant plus difficile pour les consommateurs de trouver des alternatives bon marché. Le marché belge semble donc être dans une dynamique où les hausses de prix affectent tous les segments, ce qui rend encore plus difficile la gestion du budget alimentaire familial.
Les produits les plus affectés par l’inflation
Les hausses des prix se font sentir sur plusieurs catégories de produits de consommation courante. Parmi les produits ayant le plus augmenté, les boissons rafraîchissantes occupent la première place avec une hausse de 7 %, suivies des produits d’épicerie (+6 %), de la viande (+5 %) et des fruits (+5 %). Cependant, c’est dans le secteur des produits sucrés que l’on retrouve les augmentations les plus frappantes. Le chocolat noir, par exemple, a vu son prix bondir de 38 % en un an, et de 49 % en deux ans. D’autres produits chocolatés, comme les biscuits au chocolat (+28 %) et le chocolat au lait (+26 %), ont également subi des hausses notables.
Les produits comme le jus d’orange (+20 %) et l’huile d’olive (+13 %) figurent aussi parmi les plus touchés par cette inflation. Ces augmentations sont particulièrement perceptibles pour les consommateurs qui doivent désormais dépenser beaucoup plus pour des produits de base qu’ils achetaient à prix raisonnables il y a encore quelques années.