Face à la baisse des températures, la Région bruxelloise a activé son Plan « Froid Extrême » pour protéger les sans-abri. Ce dispositif permettra de renforcer l’accueil des plus vulnérables et d’assurer leur sécurité pendant la vague de froid.
En collaboration avec plusieurs acteurs sociaux et le gouvernement fédéral, il vise à offrir un soutien logistique et humain crucial en période de grande précarité. L’objectif est d’assurer un hébergement d’urgence adéquat, tout en fournissant des services de première nécessité, afin de limiter les risques pour ceux qui n’ont pas de toit.
L’activation du plan « Froid Extrême » : une réponse urgente aux conditions climatiques extrêmes
À partir du 7 janvier, la Région bruxelloise a mis en place son plan d’urgence « Froid Extrême » pour répondre à la situation précaire des personnes sans abri. Cette initiative, activée par Bruss’help, l’organisme de coordination de l’aide aux sans-toit, vise à assurer un soutien accumulé aux personnes les plus vulnérables pendant la période hivernale. La mise en place de ce plan fait suite à l’alerte donnée par les autorités concernant la baisse importante des températures, qui menace particulièrement ceux qui n’ont pas d’hébergement stable.
Le plan prévoit une augmentation de 160 places d’hébergement supplémentaires aux 2.600 places déjà existantes, et ce, pour une durée initiale d’un mois, qui pourrait être prolongée en fonction des conditions météorologiques. Les nouvelles places seront réparties entre plusieurs opérateurs d’accueil d’urgence comme le Samusocial et la Croix-Rouge de Belgique. Ces structures vont ouvrir des lieux adaptés pour des hommes seuls, ainsi que pour des personnes particulièrement vulnérables, y compris celles nécessitant une prise en charge médicale. L’accès 24 h/24 à ces offres permettra d’offrir un abri, des repas chauds, des sanitaires, ainsi qu’une orientation vers des services d’accompagnement social.
Les autorités bruxelloises, en concertation avec le gouvernement fédéral, ont décidé de mettre en place ce dispositif dans le cadre du Brussels Deal, un arrangement financier qui prévoit la compensation des coûts liés à l’hébergement des sans-abri. Ce partenariat entre le gouvernement régional et le gouvernement fédéral vise à limiter les dépenses publiques tout en garantissant un accueil digne aux personnes sans domicile fixe pendant les vagues de froid extrême.
Le rôle clé des acteurs de l’hébergement d’urgence : Croix-Rouge et Samusocial en première ligne
Parmi les principaux acteurs du dispositif d’hébergement d’urgence, la Croix-Rouge de Belgique et le Samusocial jouent un rôle primordial. Dès l’activation du plan, ces deux organismes ouvrent de nouveaux lieux d’hébergement, répondant ainsi à un besoin croissant en raison de la température de plus en plus basse. En effet, la Croix-Rouge mettra à disposition 150 places supplémentaires exclusivement pour des hommes seuls, tandis que le Samusocial offrira 10 places supplémentaires dans un centre médicalisé. Ces lieux spécifiques permettront d’accueillir des personnes particulièrement fragiles ou souffrant de problèmes de santé graves.
Les services fournis par ces centres d’accueil comprennent un accueil 24 h/24, une période de repos et des repas chauds. Le Samusocial et la Croix-Rouge ont également un rôle d’orientation : leurs équipes orientent les personnes sans ouvrir vers des services sociaux adaptés, en fonction de leurs besoins. L’enregistrement des lieux se fait via un numéro vert dédié, permettant une gestion fluide de l’accueil des personnes. Ce soutien va au-delà de l’hébergement physique, puisqu’il inclut aussi un accompagnement personnalisé, indispensable pour aider les sans-abri à retrouver une stabilité dans leur quotidien.
Le gouvernement fédéral, quant à lui, compense en partie les dépenses liées à l’accueil des sans-abri dans la capitale bruxelloise. Ce financement participe à la mise en place et à l’opération des places supplémentaires, soulignant l’importance de la coopération entre le niveau régional et fédéral pour gérer cette crise humanitaire.
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