Bruxelles : hausse record des taxes immobilières, quelles communes seront les plus impactées ?

Près de la moitié des communes bruxelloises augmenteront leur précompte immobilier en 2026, marquant une hausse record des taxes dans la capitale.

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Bruxelles : hausse record des taxes immobilières, quelles communes seront les plus impactées ? Crédit : Shutterstock | Econostrum.info - Belgique

À Bruxelles, les habitants se préparent à une hausse record des taxes immobilières. Près de la moitié des communes de la capitale augmenteront leur précompte immobilier en 2026. Cette décision s’inscrit dans un contexte budgétaire complexe, où les communes cherchent à compenser les déficits causés par la crise sanitaire et les dépenses publiques croissantes.

Près de la moitié des 19 communes bruxelloises vont augmenter leur taux de précompte immobilier (PRI) en 2026, une mesure attendue après des années de stabilité fiscale. Cette décision survient après la mise en place de nouveaux collèges échevinaux dans plusieurs communes, qui ont opté pour cette hausse dans le cadre de leur plan budgétaire. Parmi les communes concernées figurent Auderghem, Bruxelles-Ville, Etterbeek, Evere, Ganshoren, Koekelberg, Saint-Josse, Uccle et Watermael-Boitsfort. Ces ajustements visent à pallier les déficits locaux et à financer les services publics nécessaires à la population bruxelloise.

Révisions dans l’impôt des personnes physiques

Les hausses de PRI sont accompagnées de révisions dans l’impôt des personnes physiques (IPP) dans certaines communes. Tandis que des communes comme Evere, Koekelberg et Schaerbeek augmenteront leur IPP, d’autres, telles que Bruxelles-Ville, Etterbeek, Watermael-Boitsfort et Uccle, décideront de le baisser. Ces ajustements doivent encore être validés par les conseils communaux, et certaines décisions, comme celle de Molenbeek, seront prises au début de l’année 2026. Ces évolutions fiscales visent à équilibrer les recettes locales tout en répondant aux besoins croissants des communes.

Les taxes immobilières, et en particulier le PRI, représentent désormais environ 60 % des recettes fiscales des communes bruxelloises. Cette évolution fiscale repose sur la volonté de faire davantage contribuer les multipropriétaires et d’intégrer les fonctionnaires internationaux, qui échappent souvent à l’IPP. L’augmentation du PRI est ainsi perçue comme un moyen de financer l’ensemble des services publics nécessaires à une région en pleine expansion, tout en répartissant équitablement la charge fiscale entre les citoyens et les propriétaires.

Quelle est la commune bruxelloise la plus taxée sur l’immobilier ?

La tendance à privilégier l’augmentation du PRI plutôt que de l’IPP se renforce ces dernières années. En réponse à la précarité budgétaire des communes, exacerbée par la pandémie, cette stratégie vise à soutenir le financement des infrastructures locales. William Verstappen, conseiller de Brulocalis, explique à La Libre que cette approche permet de compenser les manques à gagner en augmentant les taxes sur les biens immobiliers, tout en soulignant que les communes doivent faire face à une situation économique difficile.

Schaerbeek est la commune la plus taxée sur l’immobilier, avec un taux de 4 191 centimes additionnels, suivie de Saint-Josse, qui a augmenté son prélèvement de manière significative. D’autres communes, telles que Jette, Forest, Evere, Molenbeek et Koekelberg, ont également ajusté leur PRI pour augmenter leurs recettes fiscales. Certaines communes, cependant, ont choisi un “tax-shift”, augmentant légèrement les taxes immobilières tout en baissant l’IPP, comme c’est le cas à Uccle et Watermael-Boitsfort. Cette stratégie vise à alléger la fiscalité sur le travail tout en compensant les hausses sur l’immobilier.

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