La Région bruxelloise a pris une décision qui affecte ses 10 000 fonctionnaires : les chèques-cadeaux de fin d’année, traditionnellement offerts chaque décembre, sont désormais supprimés. Cette mesure, qui s’inscrit dans un contexte budgétaire difficile, suscite déjà des réactions contrastées au sein des agents de la fonction publique.
Dans une circulaire signée par Sven Gatz, ministre bruxellois des Finances et de la Fonction publique, il est clairement indiqué que, compte tenu de la situation budgétaire tendue, les institutions publiques bruxelloises doivent renoncer aux chèques-cadeaux ou à tout autre type de cadeau de fin d’année. Ce chèque-cadeau d’une valeur de 30 euros, qui pouvait être utilisé pour acheter des produits électroniques ou des appareils électroménagers, était une tradition pour les fonctionnaires bruxellois depuis plusieurs années.
Depuis 2023, cette pratique a déjà été suspendue, et la situation ne semble pas s’améliorer en 2025. L’objectif de cette suppression est avant tout de réaliser des économies et de limiter les dépenses, dans un contexte où les finances publiques sont sous pression. Chaque année, l’État bruxellois économisait ainsi environ 300 000 euros sur cette ligne budgétaire, souligne la RTBF.
La réaction des fonctionnaires à la suppression des chèques-cadeaux
Cette décision a provoqué des réactions partagées au sein des fonctionnaires. Pour certains, ce chèque-cadeau représentait un petit bonus de fin d’année, souvent utilisé pour acheter des cadeaux de Noël ou se faire plaisir. Pour ces fonctionnaires, la suppression de cette récompense est perçue comme une injustice, d’autant plus que beaucoup estiment qu’elle n’affecte que marginalement les finances publiques.
D’autres fonctionnaires, cependant, comprennent la nécessité de faire des économies dans un contexte où le budget régional est de plus en plus contraint. Mais pour eux, cette suppression n’est qu’une mesure symbolique, et certains estiment qu’il existe d’autres leviers budgétaires plus importants à exploiter.
Les critiques des syndicats
Les syndicats, en particulier la CSC, ont exprimé leur mécontentement face à cette décision. Alissia Claeys, secrétaire permanente de la CSC Services publics pour la Région de Bruxelles-Capitale, estime que cette suppression est une « économie de bouts de chandelles« . Selon elle, l’impact de la suppression des chèques-cadeaux est insignifiant au regard de la situation financière globale de la région, en particulier face à une dette bien plus importante.
De plus, les syndicats soulignent que cette mesure est injuste pour les agents publics, déjà confrontés à des conditions de travail de plus en plus difficiles, avec un nombre de remplacements limités et une charge de travail accrue. Pour eux, ces chèques-cadeaux étaient un moyen de reconnaître les efforts des fonctionnaires, en particulier ceux en situation plus précaire.
