La Belgique interdit désormais l’exportation de ce type de carburant

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Comme cela a été annoncé depuis plusieurs mois, la Belgique a décidé d’interdire l’exportation des carburants très polluants depuis les ports du pays vers l’étranger. Il s’agit de carburants qui ne sont plus utilisés en Belgique mais qui sont encore vendus à l’étranger, notamment en Afrique. Un arrêté royal dans ce sens sera publié sous peu et entrera en vigueur trois mois plus tard, a annoncé ce jeudi 23 mai la ministre fédérale de l’Environnement, Zakia Khattabi.

En novembre 2023, le gouvernement fédéral, par la voix de la ministre de l’Environnement, Zakia Khattabi, avait exprimé son souhait d’instaurer une interdiction d’exportation des carburants toxiques. Les compagnies pétrolières exportent vers l’étranger des carburants contenant des niveaux très élevés de soufre ou de benzène, notamment à partir du port d’Anvers. La ministre avait indiqué que son département préparait un arrêté royal dans ce sens en collaboration avec la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten.

Selon la ministre de l’Environnement, des carburants toxiques sont exportés depuis la Belgique vers des pays africains « depuis trop longtemps », ce qui entraîne une mauvaise qualité de l’air dans des pays comme le Ghana, le Nigeria et le Cameroun. Ces produits sont également cancérigènes, souligne Zakia Khattabi. « Depuis l’interdiction des exportations instaurée aux Pays-Bas en avril dernier, le risque est grand de voir le commerce se déplacer encore plus vers la Belgique », ajoute-t-elle.

Le Belgique va mettre fin à l’exportation de carburant trop polluant vers le reste du monde

Un peu plus de six mois après cette annonce, le gouvernement passe enfin à l’acte. En effet, la ministre de l’Environnement a annoncé ce jeudi 23 mai que la Belgique a décidé de mettre fin à l’exportation des carburants très polluants depuis les ports du pays vers l’étranger. Il s’agit de carburants qui ne sont plus utilisés en Belgique mais qui sont toujours vendus dans certains pays, notamment en Afrique. Un arrêté royal dans ce sens sera publié sous peu et entrera en vigueur trois mois plus tard, précise la ministre.

Par cette décision, le gouvernement vise les carburants à teneur élevée en soufre ou en benzène, dont les effets néfastes sur la santé et l’environnement ont été prouvés. Le « dirty diesel » qui part du port d’Anvers pour aboutir en Afrique de l’Ouest figure parmi ces carburants visés par l’interdiction d’exportation, a souligné ce jeudi le député Vooruit Kris Verduyckt. Désormais, les carburants destinés à l’exportation depuis les ports de Belgique devront respecter « les mêmes normes de qualité que celles applicables aux carburants pour le marché européen », a précisé le cabinet de la ministre Khattabi dans un communiqué.

En décidant d’interdire l’exportation de ce type de carburant, la Belgique veut suivre l’exemple des Pays-Bas. Les ports d’Amsterdam et de Rotterdam étaient jusqu’à récemment des plaques tournantes majeures pour l’exportation de ce produit. Mais depuis l’interdiction prise l’an dernier par nos voisins, c’est le port d’Anvers qui reste à l’avant-plan pour l’exportation de carburants trop polluants.

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