La Belgique face à l’urgence de financer sa défense, le gouvernement pourrait-il lever de nouvelles taxes ?

La Belgique se trouve à un tournant dans la gestion de ses finances publiques, particulièrement dans le domaine de la défense.

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La Belgique est confrontée à une pression croissante pour renforcer son budget de défense dans un contexte européen de réarmement. La Commission européenne a lancé un plan ambitieux visant à allouer 800 milliards d’euros à la défense, une initiative qui oblige les pays membres à augmenter leur contribution.

 Alors que la Belgique se situe actuellement à 1,3% de son PIB, l’objectif de l’OTAN d’atteindre 2% d’ici à 2029 semble désormais devoir être précipité. En effet, le gouvernement belge est contraint de trouver 4 milliards d’euros supplémentaires pour l’été 2025. Cette situation soulève des questions sur les méthodes qui seront adoptées pour financer ces dépenses.

L’objectif de 12 milliards dès 2025

Depuis des mois, l’Europe intensifie ses efforts pour renforcer ses capacités militaires. Dans ce cadre, la Belgique doit rapidement augmenter ses dépenses de défense. Actuellement, le pays consacre environ 8 milliards d’euros, soit 1,3% de son PIB, mais le gouvernement a promis de parvenir à 12 milliards par an d’ici à 2029. Ce montant représente 2% du PIB, comme exigé par l’OTAN. Cependant, la situation géopolitique actuelle et les attentes de l’Union européenne imposent une accélération de ce processus.

Selon des experts, il devient indispensable d’atteindre ces 12 milliards dès 2025, soit un délai de seulement quelques mois, a relaté RTL info. Cette décision met une pression énorme sur le gouvernement belge, alors que plusieurs options pour financer ces dépenses sont sur la table. Le ministre des Finances et d’autres responsables politiques se retrouvent ainsi face à un dilemme : comment trouver 4 milliards supplémentaires dans un laps de temps aussi court ? L’option d’une nouvelle taxe semble peu probable, étant donné la sensibilité du sujet dans un contexte de tensions sociales croissantes.

Les solutions possibles : vendre des actifs ou ajuster la fiscalité

Pour relever ce défi, plusieurs solutions sont envisagées. D’abord, la vente d’actifs publics comme les participations de l’État dans des entreprises telles que BNP Paribas Fortis pourrait constituer une voie rapide. L’État détient encore 5% de la banque française, soit environ 4 milliards d’euros à la valeur actuelle du marché. La vente de cet actif pourrait ainsi répondre à l’urgence immédiate de financement de la défense. Toutefois, cette solution soulève des interrogations sur la pérennité de cette approche, puisque la vente d’actifs publics n’est qu’une solution ponctuelle. À long terme, la Belgique devra trouver un moyen plus durable de financer ses engagements en matière de défense.

Une autre piste qui a été évoquée est l’exploitation des 200 milliards d’euros d’avoirs russes bloqués sur le sol belge. Cependant, cette option est juridiquement et politiquement complexe. Bien que l’intérêt généré par ces fonds soit déjà alloué à l’Ukraine dans le cadre d’un accord européen, la Belgique n’a aucun mandat pour saisir ces fonds pour financer ses propres besoins militaires. Cette proposition a donc été rapidement écartée, la Belgique préférant maintenir la confiance dans le système financier international plutôt que d’empiéter sur des ressources déjà engagées.

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