La Belgique aspire à accueillir davantage de travailleurs étrangers, notamment dans certains secteurs professionnels. À cet effet, le pays envisage de simplifier les procédures administratives afin d'atteindre cet objectif.
En Belgique, le Conseil des ministres a récemment donné son approbation au projet d'accord de coopération visant à étendre le portail "Working in Belgium". Cette initiative, soutenue par la secrétaire d'État à l'Asile, Nicole de Moor, et le ministre des Affaires sociales, Frank Vandenbroucke, se veut simplifier le processus d'embauche pour les entreprises belges recherchant des travailleurs étrangers qualifiés. L'objectif est de réduire les délais de traitement, permettant ainsi aux entreprises de répondre plus rapidement aux besoins en main-d'œuvre et de renforcer leur compétitivité sur le marché
La Belgique veut lutter contre la pénurie de la main d'oeuvre sous certaines conditions
Le projet répond à la préoccupation des entreprises confrontées à une pénurie de main-d'œuvre et qui trouvent des profils adaptés à l'étranger. Les délais de traitement trop longs actuels peuvent décourager les travailleurs potentiels, les incitant à chercher des opportunités ailleurs. Cela pourrait avoir un impact sur la position concurrentielle des entreprises belges sur le marché. La plateforme "Working in Belgium" sera améliorée pour offrir aux demandeurs d'un permis unique (autorisation de séjourner et de travailler en Belgique) des réponses plus rapides et ainsi faciliter le processus d'embauche.
Cette démarche vise à soutenir les entreprises dans leurs efforts pour attirer et retenir des talents internationaux, tout en contribuant à renforcer l'économie belge face aux défis de la pénurie de main-d'œuvre. Le projet d'accord de coopération sera examiné par le Comité de concertation avant d'être soumis au Conseil d'État pour finalisation.
Une plus grande sécurité juridique
Ce projet de loi s'inscrit dans un cadre qui vise à apporter davantage de clarifications et de transparence dans le but de protéger l'intérêt économique de la Région affirme le ministre de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI). Il vise à garantir la valeur ajoutée du développement de nouvelles activités économiques par des travailleurs étrangers tout en renforçant la sécurité juridique.
Dans le détail, pour les travailleurs indépendants, la nouvelle règle à Bruxelles établit les conditions légales pour demander l'autorisation de lancer une activité indépendante. Cela inclut des critères tels que les ressources nécessaires pour lancer l'activité et la possibilité d'obtenir un soutien éventuel de la part de Hub Brussels.
Par ailleurs, pour travailler en tant que salarié, le nouveau texte précise que l'autorisation sera accordée à un étranger uniquement s'il n'y a pas suffisamment de travailleurs locaux. L'employeur doit expliquer clairement le poste vacant, les compétences nécessaires, et les efforts déjà faits pour trouver un employé localement. Seuls les emplois essentiels seront ouverts aux candidats étrangers. Le ministre souligne que la migration économique ne concerne que 1% des emplois à Bruxelles et est considérée comme un outil parmi d'autres.