La Belgique se classe parmi les pays les plus endettés de l’Union européenne, avec une dette publique atteignant 105,6 % du PIB en 2024. Malgré un léger recul, cette situation soulève des interrogations sur la viabilité budgétaire du pays à moyen terme.
En comparaison, la moyenne européenne reste nettement inférieure, à 81,6 %. Ces données mettent en lumière les écarts significatifs entre les politiques économiques des États membres. Quels enseignements tirer de ces chiffres dans un contexte économique tendu ?
Une dette publique au-dessus de la moyenne européenne
La Belgique affiche une dette publique de 105,6 % du PIB, un chiffre qui la place dans le groupe des pays les plus endettés de l’Union européenne. En comparaison, la moyenne européenne est de 81,6 %, tandis que celle de la zone euro s’établit à 88,2 %. Les pays ayant les ratios les plus élevés sont la Grèce (158,2 %), suivie de l’Italie (136,3 %) et de la France (113,8 %). La Belgique reste cependant devant l’Espagne, dont le ratio est de 104,3 %.
À l’autre extrémité du classement, des pays comme l’Estonie (24 %), la Bulgarie (24,6 %) et le Luxembourg (26,6 %) affichent des niveaux de dette publique très bas. Ces différences s’expliquent notamment par des choix politiques différents, des structures économiques variées et des trajectoires historiques divergentes. En Belgique, la combinaison de facteurs tels qu’un vieillissement de la population et des dépenses publiques élevées contribue à cette situation. Si une légère baisse a été enregistrée au troisième trimestre 2024, ce reste marginal dans un cadre européen où la tendance générale est à la stabilisation.
Un déficit public en baisse, mais encore élevé
En parallèle, la Belgique présente un déficit public de 4,3 % du PIB, supérieur à la moyenne de la zone euro (2,6 %) et de l’Union européenne (2,9 %). Bien qu’en diminution par rapport au trimestre précédent, où il atteignait 4,9 %, ce chiffre reste préoccupant. En comparaison, certains pays ont déjà réduit leur déficit à des niveaux plus proches des objectifs fixés par les institutions européennes.
Cette situation reflète la difficulté du pays à aligner ses recettes fiscales sur ses dépenses, malgré des efforts en cours. Parmi les secteurs les plus mentionnés figurent les systèmes de protection sociale, les soins de santé et les investissements publics. L’impact de cette gestion budgétaire se fait sentir, non seulement sur la scène nationale, mais aussi dans les négociations européennes, où les pays très endettés sont régulièrement pointés du doigt pour leur contribution au ralentissement global de la zone euro.
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