Le marché de l’emploi étant actuellement très chamboulé en Belgique, il est devenu évident qu'il est nécessaire de trouver des solutions efficaces. C'est précisément pour cette raison que les partenaires du futur gouvernement fédéral se mobilisent activement pour atténuer les tensions liées au chômage dans le pays en supprimant notamment allocations pour les chômeurs de longue durée.
Dans ce cadre, ces acteurs proposent de remplacer le principe d’une assurance-chômage à durée indéterminée par un système avec une fin de droit aux allocations d’assurance après deux ans d’inoccupation. Les prochaines majorités fédérale et régionales veulent ainsi « activer » les chercheurs d’emploi en supprimant les allocations des intéressés.
Une solution qui pourrait mobiliser les chômeurs de longue durée
Ce n’est pas une première mondiale, car d'autres pays ont déjà adopté des systèmes d’assurance-chômage avec une fin de droit. C'est le cas, par exemple, dans plusieurs pays occidentaux, notamment les pays nordiques, où ce principe est appliqué depuis plusieurs années. La Belgique a, jusqu’à présent, fait cavalier seul en maintenant un système d’assurance-chômage à durée indéterminée.
Les partenaires du futur gouvernement fédéral souhaitent maintenant introduire ce changement en remplaçant le système actuel par un modèle où les allocations d’assurance prennent fin après deux ans d’inoccupation. L’objectif de cette réforme est clair : réaliser des économies dans la Sécurité sociale. Mais cela pourrait également encourager les chômeurs indemnisés à chercher activement un emploi et à accepter une offre dès qu’une opportunité se présente.
Le système actuel a également sa part de responsabilité
La mise en place de cette mesure pourrait permettre de résoudre progressivement, bien que partiellement, le problème du chômage de longue durée. Actuellement, le rapport entre le nombre d’emplois vacants et le nombre de demandeurs d’emploi est relativement élevé en Belgique, une situation qui persiste depuis de nombreuses années.
En appliquant cette réforme, l’espoir est que celle-ci contribue à atténuer les tensions sur le marché du travail. Le système actuel d’assurance-chômage est en effet en partie responsable de la situation et du nombre élevé de chômeurs de longue durée que le pays connaît depuis des décennies.
La littérature scientifique internationale indique que réduire la durée maximale des allocations de chômage incite certains chômeurs à trouver un emploi plus rapidement. Cependant, cette mesure peut également pousser certains chômeurs vers l'assistance sociale, la maladie ou l'économie informelle. Il est donc raisonnable de penser que la présence de nombreux chômeurs de plus de deux ans en Belgique, en particulier dans le sud du pays, signifie que cette réforme pourrait significativement changer la vie de ces personnes.