Le Medex a regroupé des données relatives à l’absentéisme pour maladie dans le milieu professionnel et a dressé un tableau détaillé des jours de travail et de maladie pour évaluer l’aptitude réelle des fonctionnaires ainsi que leur éligibilité aux pensions. Que disent donc les chiffres ?
L’absentéisme professionnel : un problème qui prend de l’ampleur ?
Le constat du Medex est alarmant : le nombre d’absences journalières est passé de 168 829 jours (en 2022) à 182 240 jours en 2023. Selon l’étude, la moyenne de jours de travail non prestés est passée de 6,71 jours contre 6,63 l’année précédente. Cela dit, le taux d’absentéisme (d’une durée maximale d’un mois) a connu un léger recul, passant de 2,59 % à 2,47 %.
Il convient de noter que ce phénomène est probablement dû aux changements de législation en lien avec les absences d’un jour. En effet, les fonctionnaires pouvaient s’absenter trois fois durant l’année sans présenter de certificat médical.
La durée moyenne des absences a également légèrement diminué, passant de 7,5 jours à 7,2. Le pourcentage de travailleurs sans absences a aussi reculé, de 33,5 % à 31,7 %.
À quoi est dû ce taux d’absentéisme ?
Selon les données fournies par le service médical des employeurs du secteur public, la principale cause est le trouble mental lié au stress, qui a été à l’origine de 40,8 % de la durée totale des absences. Le rapport a d’ailleurs souligné qu’avec les troubles locomoteurs, ces facteurs causent 6 jours d’absence sur 10.
Bien que le Medex ait réalisé son étude sur 36 568 personnes pour vérifier leur inaptitude réelle au travail, il a été impossible pour le médecin-contrôleur de déterminer l’aptitude des fonctionnaires dans 14 % des cas, car ils n’étaient pas présents pour le contrôle et n’ont pas donné suite à leurs convocations.
L’étude a révélé, entre autres, que le taux d’absentéisme a été plus élevé chez les travailleuses et a tendance à augmenter avec l’âge. Une corrélation en ressort : plus le niveau d’éducation est bas, plus le taux d’absences est élevé.