Le chiffre fait froid dans le dos. En Belgique, plus d’un million de ménages paient trop cher leur contrat d’énergie, selon la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg). Les ménages concernés paient jusqu’à 1 000 euros de trop par an pour l’électricité et le gaz. En cause, le manque de compréhension des contrats énergétiques, mais aussi le manque de transparence du marché de l’énergie, souligne la Creg.
Comme le souligne L’Echo, la Belgique compte de nombreux acteurs sur le secteur de l’énergie. Cela favorise la concurrence sur le marché et donc une offre diversifiée et avantageuse pour le consommateur. Cependant, la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg) a constaté que « la part de marché des produits plus chers reste sensiblement plus importante que celle des produits moins chers ».
En effet, la Creg a calculé que plus de 1,2 million de ménages belges paient jusqu’à 1 000 euros de trop par an pour leur consommation d’énergie. Selon le régulateur, les Belges font souvent des mauvais choix en matière d’énergie. Outre le manque de connaissances autour du fonctionnement des contrats énergétiques, les promotions peuvent également jouer un rôle dans cette situation, selon la Creg. Celles-ci sont affichées sur les sites de comparaison de prix, mais comportent souvent des conditions inscrites en petits caractères.
Une application pour comparer les prix de l’énergie
Face à cette situation, la Creg a récemment lancé une application permettant aux consommateurs de vérifier s’ils ne paient pas trop cher leur contrat d’énergie. Grâce à l’application Creg Scan, les consommateurs peuvent vérifier où se situe le prix de leur produit par rapport au reste du marché, en introduisant le nom et la date à laquelle le contrat a été signé dans le système. Sur la base de ces informations, l’application indique si la formule est plutôt bon marché ou non.
Dans une seconde étape, avec l’application Creg Scan, les consommateurs obtiennent un aperçu des formules les moins chères en temps réel. Cela leur permet alors de comparer les prix en fonction de leur consommation. Selon Kurt Hernot, conseiller à la Creg, « 70% des consommateurs ne connaissent même pas le nom de leur produit d’énergie et davantage encore ne connaissent pas la date de signature du contrat. Sans ces deux éléments, il est presque impossible de chercher un meilleur produit sur le marché de l’énergie ».
Le régulateur réclame en outre davantage de transparence de la part des fournisseurs d’énergie, notamment pour ce qui est du nom de leurs produits et de la date de signature. Ceci doit permettre aux consommateurs de comparer plus aisément les diverses formules. La Creg rappelle toutefois que de nombreux ménages belges bénéficient toujours de contrats à bas prix datant d’avant la crise de l’énergie. Il s’agit d’environ 280 000 ménages pour l’électricité et de près de 180 000 pour le gaz. Ces derniers risquent donc de se retrouver perdants s’ils changent de fournisseur, souligne la Creg.
