Il s’agit en effet d’une véritable révolution, un événement de grande importance qui marque l’industrie du traitement et de la réutilisation des eaux en Belgique. Bien que ce genre de procédé soit déjà utilisé dans d’autres pays, il s’agit d’une première sur le territoire belge.
Selon les déclarations faites ce jeudi par l’entreprise Nuoro, spécialisée dans le traitement avancé des eaux usées et les technologies de réutilisation, il sera possible de boire de l’eau potable produite à partir d’eaux issues des réseaux d’assainissement dès l’an prochain en Belgique. C’est la station d’épuration située à Heist-op-den-Berg qui s’occupera de cette mission un peu délicate.
Un événement de très grande importance
Tandis que certains pays dépendent entièrement du dessalement ou de la déminéralisation des eaux pour subvenir aux besoins en eau de leurs habitants, d’autres gouvernements se sont tournés vers des méthodes encore plus poussées, mais surtout plus respectueuses de l’environnement, dont la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation, voire parfois pour la consommation directe. De nombreux pays, dont l’Espagne et l’Italie, se basent sur le recyclage des eaux issues des canaux d’assainissement pour produire de l’eau potable distribuée dans le réseau d’alimentation des consommateurs.
En Belgique, ce procédé particulier sera utilisé pour la toute première fois dès l’année prochaine. Il s’agit en effet d’un pas révolutionnaire dans le secteur du traitement et de l’approvisionnement en eau potable, car jusqu’ici, le pays s’était principalement basé sur l’exploitation des eaux souterraines et des eaux de surface.
L’entreprise Nuoro se charge entièrement du procédé de purification avancée
Dès 2025, les Belges pourront boire de l’eau potable produite à partir d’eaux usées. C’est l’entreprise Nuoro, située à Heist-op-den-Berg, qui s’occupera du traitement, a indiqué la société ce jeudi. Acteur clé dans le traitement avancé des eaux usées et expert dans les technologies de réutilisation de l’eau et de la bioénergie, Nuoro prendra en charge l’ensemble du procédé de purification et de distribution des eaux.
La technique de traitement employée n’est pas nouvelle et est déjà utilisée dans d’autres industries. L’innovation réside toutefois dans le fait que la sortie sera directement raccordée au réseau de distribution d’eau potable.
Nuoro produit actuellement 400 000 mètres cubes d’eau par an, soit l’équivalent de 160 piscines olympiques, un volume qui devrait augmenter avec ce nouveau projet. Outre le raccordement au réseau de distribution, le surplus d’eau produite pourra également être stocké comme réserve et utilisé plus tard en cas de sécheresse, selon les explications du porte-parole Jan Bos Van Hemelrijck.