La Belgique vient de franchir une étape importante en matière de régulation routière avec l’adoption du nouveau Code de la route. Cette réforme ambitieuse promet des changements significatifs pour les usagers de la route.
À partir du 1er septembre 2026, le nouveau Code de la route entrera en vigueur. Il s’agit d’une décision issue de délibérations prolongées entre les quatre ministres de la Mobilité. Son objectif principal est d’améliorer l’harmonisation de la coexistence entre les conducteurs et les autres utilisateurs des routes.
Le projet devient concret après 20 ans
Après près de deux décennies de défis, la voie est désormais dégagée pour l’entrée en vigueur du nouveau Code de la route. Les concepteurs ont finalement réussi à concrétiser ce projet. Fruit de longues négociations et de compromis entre les ministres fédéraux et régionaux en charge de la Mobilité, le texte a franchi avec succès l’analyse juridique du Conseil d’État et est maintenant officiellement publié au Moniteur belge.
Cependant, sa mise en application est prévue seulement pour le 1er septembre 2026, tout comme ses versions régionales. C’est une temporisation qui permettra l’ajustement des textes qui en découlent, tels que ceux concernant les amendes routières, qui, bien que non modifiées, devront légalement faire référence aux nouveaux articles.
Code de la voie publique adopté : Ce qui change sur les routes
Pour les changements induits par cette réforme, selon Georges Gilkinet, ministre fédéral (Ecolo) de la Mobilité, il n’y aura pas de révolution majeure mais : « une réforme en profondeur qui vise, fondamentalement, à dépoussiérer un texte initialement pensé autour de la voiture il y a un demi-siècle, et à mieux partager toutes les voies, trottoirs compris, entre tous les utilisateurs : automobilistes, piétons, cyclistes, chacun pouvant devenir l’un ou l’autre au gré de ses déplacements », assure-t-il.
Dans le détail, plus de 45 nouveaux panneaux de signalisation seront déployés. Certains viendront pour clarifier les anciens, comme ceux concernant les passages pour piétons ou les priorités en cas de rétrécissement. D’autres interdiront certaines pratiques, telles que le dépassement en triple file même si le premier véhicule est un vélo, le stationnement de motos sur le trottoir dans certaines zones ou l’arrêt sur les bandes réservées au bus. Enfin, certains signaux marqueront la fin d’obligations, comme celle relative au stationnement alterné.
Surtout, le nouveau Code ouvre la voie à de nouveaux usages de la voie publique. Parmi eux, on trouve la traversée diagonale, autorisée pour les piétons et les cyclistes à certains carrefours dûment signalés, la permission pour les cyclistes de franchir certains feux rouges pour tourner à gauche, ainsi que la possibilité pour les motards d’utiliser les couloirs de secours en cas de ralentissement.
