Si les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont repris le chemin de l’école lundi dernier, ce n’est pas encore le cas de ceux de la partie flamande. Bien que la rentrée scolaire n’ait pas encore eu lieu, la sonnette d'alarme a été tirée par les compatriotes du nord, qui font face à une grave pénurie d'enseignants.
En effet, les élèves flamands devront retourner en classe dès le 2 septembre prochain. Mais le manque de professionnels qualifiés demeure un problème de taille, a révélé le pouvoir organisateur de l’enseignement communal flamand (OVSG).
La Flandre en manque cruel d'enseignants
Les élèves francophones sont bel et bien retournés sur les bancs de l'école depuis quelques jours déjà. Pour les élèves de la partie nord du pays, cela n’arrivera pas avant lundi prochain. Cependant, à quelques jours de la rentrée, les écoles en Flandre font face à une grave pénurie d'enseignants, s’est alarmé mercredi le pouvoir organisateur de l'enseignement communal flamand (OVSG).
Pour arriver à cette conclusion, l’organisme a sondé 383 directions d’école, principalement du niveau primaire, avant cette rentrée scolaire. Il en ressort un constat alarmant : près de la moitié (48 %) sont encore à la recherche d’au moins un enseignant. L’année dernière, à la même période, un quart des établissements disposait encore d’un poste vacant.
Afin de faire face à un tel manque, tous les moyens sont bons : solliciter d’autres professeurs pour assumer des heures supplémentaires, faire appel aux conseillers pédagogiques ou aux coordinateurs de soins, rassembler des classes ou même renvoyer les élèves à l’étude ou chez eux.
Un nombre record d'offres d'emploi
Selon l’office d'emploi flamand (VDAB), le nombre d'offres d'emploi comme professeur dans le secondaire n’a jamais été aussi élevé. Fin juillet, 2 175 postes étaient encore vacants. L'arrivée des enseignants fraîchement diplômés est loin de suffire pour régler cette pénurie. C’est pourquoi les écoles font appel à d’autres personnes, pas forcément formées d’un point de vue pédagogique.
Cette situation devient « intenable pour tout le monde », juge le COV, plus grand syndicat de l’enseignement primaire en Flandre. « Le droit à l’éducation des enfants est menacé », avertit-il. Selon l’OVSG, un tiers des enseignants ayant commencé leur carrière l’an dernier ne reviendront pas cette rentrée.
Tant le syndicat que le pouvoir organisateur appellent le futur gouvernement flamand à s’emparer du problème. Ils plaident tous deux pour un plan global, à long terme, afin de rendre la profession d'enseignant plus attractive.