Récemment, la commune des Fourons avait été victime de pluies diluviennes qui ont entrainé environ 4600 sinistres pour un coût d’assurances de 25 millions d’euros. Mais avec les récents évènements climatiques, faut-il craindre une nouvelle hausse des primes d’assurance habitation ?
Assurance habitation : faut-il craindre une augmentation des primes ?
Bien que les rafales du 9 juillet 2024 et les pluies diluviennes des 17 et 18 mai aient entraîné une hausse des réclamations de la part des sinistrés, cela n'implique pas forcément une augmentation des primes d’assurance.
La sinistralité est le premier paramètre à considérer lors de la détermination du montant total de votre prime d’assurance habitation, car elle est réévaluée selon plusieurs critères. Si votre compagnie d’assurance fait face à une sinistralité élevée, une augmentation des tarifs peut se répercuter sur la clientèle.
Comment se calcule la prime d’assurance ?
L’indice Abex, calculé deux fois par an, permet également de suivre l’évolution des prix des matériaux de construction. Après avoir atteint 10,8 % en 2023, cet indice se situe actuellement à 3,7 %, ce qui indique une certaine stabilité. Selon Nevert Degirmenci, porte-parole d’Assuralia, l’assureur peut appliquer le pourcentage « à la lettre » ou « prévoir un peu plus ou un peu moins ». Malheureusement, il est impossible de prédire cet indice avec précision, car certains événements peuvent faire grimper les coûts des matériaux de construction.
La réassurance peut également avoir un impact sur le montant de votre prime et dépend de plusieurs catastrophes naturelles « qui ont lieu dans le monde entier ». Bien que leur impact puisse être plus ou moins minime, l’effet sur la prime n’est pas automatique, car les compagnies d’assurance ont la liberté d’appliquer leur propre grille tarifaire.
Faut-il craindre une hausse ?
Pour Étienne Bouas-Laurent, président d’Assuralia, il n’y a pas lieu de s’inquiéter d’une prochaine hausse des primes d’incendie. « Je ne m’attends pas à un choc sur les prix. Les prix sont influencés, sur la partie "immeubles", d’un côté, par les catastrophes naturelles et, de l’autre, par l’Abex. Mais aujourd’hui, dans l’attente de clarifications (avec le futur gouvernement, NDLR), il n’y a pas de velléités particulières à relever les prix », ajoute-t-il dans une déclaration à l'Echo.
La porte-parole d’Assuralia a également indiqué que le Bureau de tarification des catastrophes naturelles (BTCN) a été mis en place pour s’assurer que tous les sinistrés restent couverts. Ce bureau applique les mêmes règles que pour les autres risques (bris de vitre, incendie, etc.). Seule la prime liée aux risques de catastrophes naturelles peut être « un peu plus élevée ».
Il convient de noter que l’assureur peut aussi demander à l’assuré d’installer des dispositifs de prévention afin de réduire les risques, plutôt que d’augmenter la prime en cas de multiples sinistres. Il est donc recommandé de choisir la couverture la plus complète possible, en prenant également en compte des éléments comme le jardin et en signalant d’éventuels travaux d’envergure.