L’Arizona met fin à la réduction de la TVA sur les pompes à chaleur

Le retour à une TVA de 21 % sur les installations de pompes à chaleur en 2025 soulève des inquiétudes parmi les professionnels du secteur.

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Pompe à chaleur
L'Arizona met fin à la réduction de la TVA sur les pompes à chaleur : Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

À partir de 2025, les personnes souhaitant installer une pompe à chaleur devront faire face à un taux de TVA de 21 %, contre 6 % précédemment. Cette décision marque la fin d’une mesure temporaire mise en place par le gouvernement précédent afin de stimuler l’adoption des technologies plus écologiques dans le cadre de la transition énergétique. 

La fédération industrielle Climafed dénonce cette hausse, estimant qu’elle représente un mauvais signal pour l’électrification de la société. En 2026, une nouvelle réduction de la TVA est pourtant prévue, mais pour l’instant, les ménages doivent faire face à une augmentation notable de leurs coûts d’installation.

La fin d’une mesure temporaire bénéfique

La réduction de la TVA à 6 % pour l’installation de pompes à chaleur a été instaurée par le gouvernement fédéral de Vivaldi pour encourager les citoyens à choisir des solutions énergétiques plus durables en pleine crise énergétique, a relaté Le Soir. Cette mesure était censée soutenir l’électrification de la société et inciter les particuliers à adopter des technologies qui contribuent à la réduction de l’empreinte carbone. Cependant, à la fin de 2024, cette réduction a pris fin, et les prix de l’installation des pompes à chaleur sont à nouveau soumis au taux standard de TVA de 21 %.

L’Arizona, le nouveau gouvernement fédéral, a confirmé qu’une nouvelle baisse de la TVA à 6 % serait mise en place, mais uniquement à partir du 1er janvier 2026. Cette annonce a provoqué la frustration de nombreux acteurs du secteur, dont la fédération Climafed, qui représente les entreprises et les professionnels des technologies climatiques. Selon le porte-parole de la fédération, Patrick O, cette décision n’est pas conforme aux objectifs de transition énergétique du pays. En effet, pour lui, de nombreuses personnes qui construisent aujourd’hui ou qui souhaitent procéder à l’installation d’une pompe à chaleur ne peuvent pas attendre 2026 pour bénéficier d’un taux de TVA plus favorable. En attendant, ils devront supporter un coût supplémentaire non négligeable.

Les conséquences pour les consommateurs

Le retour à une TVA de 21 % sur les installations de pompes à chaleur pourrait augmenter de manière significative le coût total des projets pour les consommateurs. Par exemple, sur une installation d’une valeur de 20 000 euros, le taux de TVA plus élevé représente une différence de 3 000 euros. Ce coût supplémentaire touche non seulement la fourniture et l’installation de l’équipement, mais aussi les accessoires et les heures de travail des installateurs.

Climafed met en avant les conséquences négatives d’une telle décision, notamment en ce qui concerne la capacité des ménages à investir dans des équipements plus écologiques. Alors que l’un des objectifs du gouvernement est de favoriser l’adoption de technologies propres, cette hausse de la TVA risque de dissuader certains particuliers d’investir dans des systèmes de chauffage plus durables. La fédération appelle donc à une révision rapide de la politique fiscale pour maintenir les incitations nécessaires à l’électrification de la société et à la transition énergétique.

En revanche, l’accord de coalition Arizona prévoit que la réduction temporaire de la TVA sera appliquée pendant cinq ans, à partir de 2026. Bien que cette mesure soit un pas dans la bonne direction, elle reste insuffisante pour répondre aux défis immédiats. Pour les acteurs du secteur, la question reste de savoir si la mise en œuvre de cette réduction, trop tardive, sera suffisante pour compenser les hausses de prix et soutenir l’adoption des pompes à chaleur sur le long terme.

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