Toujours dans l'optique de faire régner l'ordre sur les routes belges, le gouvernement a décidé de durcir le ton dans sa lutte contre les infractions routières. En effet, c'est une moyenne de 1000 amendes par heure qui est visée par les autorités belges.
En fin d'année dernière, le gouvernement De Croo avait annoncé l'attribution de plus de fonds financiers pour la police fédérale. Le but de cette manœuvre, améliorer la sécurité routière. Résultat des courses, la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a fait savoir que les rangs de la police fédérale allaient être renforcés. Les centres régionaux de traitement sont particulièrement concernés, et ce, pour améliorer les traitements des contraventions. Objectif, atteindre les 9 millions d'infractions routières traitées par an
Lorsque la compagne de recrutement sera terminée, cette dernière doit d'ailleurs déboucher sur 187 recrutements, « la capacité de traitement passera alors à près de 9 millions d'infractions », indique Annelies Verlinden. En clair, cela se traduit par une moyenne de 1 000 contraventions par heure. En effet, avec des équipes renforcées, les radars fixes et mobiles pourront donc flasher sans s'arrêter. « Aujourd'hui, la capacité de traitement de ces centres est limitée à 5 millions d'infractions par an », a fait savoir la ministre, on est donc encore loin des 9 millions d'amendes par an visées par le gouvernement.
Avec plus de moyens, le gouvernement espère réduire le taux de mortalité sur les routes. « Nous appliquerons également une plus grande tolérance zéro sur les routes secondaires », c'est d'ailleurs ce qu'a expliqué Annelies Verlinden. En 2022, ce sont 540 personnes qui sont décédées à cause d'accidents de la route en Belgique. De plus, près de 54.000 personnes ont subi des blessures assez graves. Face à ces chiffres qui sont plus importants que ceux enregistrés dans les pays voisins de la Belgique, il est donc nécessaire d'agir.
Vers la mise en place d'un nouveau contrôle sur les routes ?
De son côté, l'institut Vias appelle quant à lui à la mise en place de contrôles routiers ciblant les consommateurs de gaz hilarant (protoxyde d’azote). En effet, l'institut explique que ce nouveau fléau est fortement impliqué dans les accidents de la route, le gaz hilarant serait à l'origine de 700 accidents recensés par la police néerlandaise entre 2019 et 2022, précise l'institut. Ce dernier se base également sur une étude menée par l’université de Maastricht, du centre médical de l’université de Leyde et de l’organisation néerlandaise pour la recherche scientifique (TNO), cette étude a démontré que l'inhalation de gaz avait un impact considérable sur la conduite. De plus, l'institut indique que le gaz hilarant est détecté dans le sang après plus d'une heure de son inhalation.
Amendes routières : Quels sont les montants en Belgique
Pour ce qui est des tarifs des amendes, on en distingue 4 types. Les infractions du 1er degré sont chiffrées en moyenne à 58 euros l'amende (ne pas mettre ses clignotants, ne pas porter la ceinture de sécurité, etc). Les infractions du 2e degré sont quant à elle chiffrées en moyenne à hauteur de 116 euros, cela concerne notamment les dépassements par la droite, l'utilisation de téléphone au volant, etc). Les infractions du 3e degré sont, elles chiffrées à 174 euros en moyenne, elles concernent notamment le franchissement d'une ligne blanche continue, le non-respect d'un feu rouge... etc). Enfin, les infractions du 4e degré, mettant directement en danger la sécurité des personnes, exposent l'automobiliste à une amende de 473 euros et une convocation devant la justice.