Bien qu’il y ait une amélioration des allocations sociales minimales, une partie d’entre elles ne correspondent toujours pas au seuil de pauvreté.
La Belgique a « fortement investi dans l’augmentation des prestations minimales », estime le SPF Sécurité sociale
Selon les dernières données publiées par la Sécurité sociale, une comparaison des diverses allocations sociales minimales par rapport aux seuils de pauvreté a permis de constater une certaine amélioration. En se basant sur ces chiffres, il est juste d'affirmer que ces prestations se sont améliorées ces dernières années.
Toutefois, toutes les aides ne correspondent pas au seuil de pauvreté. C'est le cas, par exemple, du revenu d'intégration, dont le montant pour certains ménages reste en dessous de cette limite.
Une amélioration notable des aides sociales minimales
Les chiffres les plus récents de la Sécurité sociale montrent que les prestations sociales minimales se sont améliorées ces dernières années, devenant de plus en plus en adéquation avec le seuil de pauvreté. La GRAPA (garantie de revenus aux personnes âgées) a ainsi été augmentée jusqu’au seuil de pauvreté pour les personnes isolées. En revanche, pour d’autres types de prestations, comme le revenu d'intégration, le montant pour certains ménages reste cependant en dessous du seuil de pauvreté.
Le SPF Sécurité sociale a mis en avant ces données mercredi dernier, en renvoyant à un « Focus sur les chiffres » publié sur son site web. Ce document compare diverses allocations sociales minimales avec le seuil de pauvreté, en fonction de différentes compositions de ménages, et analyse l'évolution de cette relation de 2018 à 2024. En d’autres termes, est-ce que le filet de sécurité prévu par l’État belge protège suffisamment les personnes vulnérables contre le risque de tomber dans la pauvreté ? La réponse n'est ni oui, ni non, mais plutôt « ça dépend des situations ».
Un pari réussi pour la Belgique
Au rayon des bonnes nouvelles, le SPF Sécurité sociale souligne que la Belgique a « fortement investi dans l’augmentation des prestations minimales », citant l’indexation automatique, l’apport de « l'enveloppe bien-être » et la décision de 2020 de relever les minima pour atteindre le seuil de pauvreté d'ici 2024. Pari réussi pour la GRAPA pour les personnes isolées et pour la pension de retraite des couples. « Le tableau global de ces dernières années montre une efficacité croissante des prestations minimales », a indiqué le SPF.
Cependant, pour certaines prestations et certains publics, l’amélioration ne permet pas d’atteindre le niveau du seuil de pauvreté. C’est particulièrement le cas pour le revenu d’intégration, l’ARR (allocation de remplacement de revenus pour personnes handicapées) et l’assurance chômage.
Pour les deux premiers, l’augmentation a été bien plus marquée pour les ménages sans enfants que pour les familles avec enfants. Il est préférable, lorsqu'on bénéficie du revenu d’intégration, d'être une personne isolée, avec un revenu alors situé à 84 % du seuil de pauvreté, plutôt qu'un couple sans enfant (74 %).