La réforme phare des allocations de chômage portée par l’Arizona subit un ralentissement important. Cette mesure, qui limite les allocations à deux ans avec des exceptions possibles, vise à encourager la reconversion des chômeurs de longue durée.
Sa mise en œuvre, prévue pour le 1er janvier prochain, fait face à des obstacles techniques et politiques majeurs. Ces difficultés soulèvent des questions sur la capacité du gouvernement à appliquer cette réforme dans les délais initialement prévus.
Des difficultés techniques retardent la mise en place de la réforme
L’Office national de l’emploi (Onem) a récemment alerté sur les défis importants liés à l’adaptation des systèmes informatiques nécessaires pour appliquer la réforme des allocations de chômage, rapporte Sudinfo. Cette réforme impose une limitation des droits à deux ans, avec des exceptions pour certaines catégories comme les malades ou les personnes en reconversion professionnelle.
Pour déterminer l’éligibilité des bénéficiaires et la durée de leurs allocations, l’Onem doit recalculer individuellement l’historique d’emploi de chaque chômeur. Ce travail est extrêmement complexe et demande un temps considérable. De plus, la loi-programme n’a pas encore été définitivement adoptée par le gouvernement, ce qui retarde encore les préparatifs.
Par ailleurs, la communication avec les organismes chargés du versement des allocations de chômage doit être améliorée pour éviter des erreurs ou des retards dans les paiements. Les lettres d’exclusion des bénéficiaires ne pourront probablement être envoyées qu’à partir d’octobre ou novembre, rendant impossible la mise en œuvre effective de la réforme dès le 1er janvier.
Une révision politique pour éviter des conséquences sociales lourdes
Face à ces difficultés, les partis politiques réunis en comité restreint au sein de l’Arizona ont demandé un étalement dans le temps de la réforme. Le ministre de l’Emploi, David Clarinval, est attendu pour présenter des propositions incluant des exceptions spécifiques.
Ces dérogations pourraient concerner notamment les parents d’enfants handicapés, les familles monoparentales ou les chômeurs souffrant de problèmes de santé. L’objectif est d’éviter une hausse trop importante des demandes d’aide dans les Centres publics d’action sociale (CPAS), qui risqueraient d’être saturés.
Ce coup de frein reflète la difficulté pour le gouvernement fédéral belge de concilier une gestion rigoureuse des finances publiques avec la protection des personnes les plus vulnérables. Alors que les contraintes budgétaires poussent à limiter les dépenses sociales, les responsables politiques cherchent à éviter un impact trop brutal sur la population. La gestion des systèmes informatiques et la communication auprès des bénéficiaires sont des étapes clés qui conditionnent le succès de la mesure.








