Les agents de nettoyage de Molenbeek ont entamé une grève d’une semaine pour dénoncer l’augmentation des déchets ainsi que le manque de sécurité prodigué aux travailleurs.
Les agents de nettoyage se mettent en grève à Molenbeek
Face à l’irrespect des habitants ainsi qu’à l’augmentation des déchets, le personnel du service de propreté publique de la commune de Molenbeek a pris les choses en main et a annoncé un mouvement de protestation de huit jours.
Jeudi, un mouvement de grève a éclaté dans la commune de Molenbeek. En tout, près de 32 travailleurs ont suspendu leurs activités et se plaignent de l’augmentation constante des déchèteries clandestines ainsi que du manque d’équipement et de logistique pour accomplir le travail. Les « véhicules régulièrement en panne » font également partie des principaux problèmes rencontrés par les agents de propreté.
Molenbeek : une grève silencieuse, un impact retentissant
Cette contestation soulève de nombreux questionnements concernant l’état de propreté en Belgique. Un classement effectué par TestAchats en 2018 avait révélé que sur les 44 villes analysées, trois d’entre elles se trouvaient dans les environs de Bruxelles : Anderlecht, Schaerbeek et Molenbeek. Le manque de civisme des habitants était la cause principale de l’augmentation des déchets.
« Depuis près de quatre ans, le personnel de la propreté publique fait face à des incivilités et à des conditions de travail et de bien-être déplorables. Les autorités communales sont restées sourdes aux appels à l’aide des agents », ont déploré les syndicats, qui ont dû s’occuper de près de 28 000 tonnes de déchets et d’encombrants. Les employés, « à bout », se disent incapables de continuer à assurer leur mission face à une charge de travail jugée excessive.
Des agressions physiques également dénoncées
Les syndicats comptent poursuivre leurs protestations jusqu’à obtenir satisfaction. D’ailleurs, ces derniers exigent une « tolérance zéro pour les agressions et l’irrespect que subissent les travailleurs ». Parmi les revendications figurent :
- Une plus grande valorisation du personnel avec un passage au grade supérieur (Niveau D pour tous)
- Une augmentation des effectifs pour éviter l’épuisement physique et les accidents de travail
- La possibilité pour les travailleurs de 55 ans de réduire leur temps de travail en conservant leur salaire
Ce mouvement de grève lancé jeudi se maintiendra jusqu’au 19 septembre inclus. Reste à savoir comment les autorités communales réagiront face à ce manque d’effectifs et aux multiples agressions subies par les agents de nettoyage.