L’AFSCA et Colruyt retirent un plat Boni du marché pour cause d’allergènes non indiqués

Colruyt rappelle un plat préparé de la marque Boni vendu chez Okay en raison d’un étiquetage incomplet omettant les allergènes œuf et moutarde.

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L’AFSCA et Colruyt retirent un plat Boni du marché pour cause d’allergènes non indiqués : Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

Un produit alimentaire de la marque distributeur Boni, vendu dans les magasins Okay du groupe Colruyt, fait l’objet d’un rappel immédiat en Belgique. L’alerte concerne un plat préparé dans lequel deux allergènes – l’œuf et la moutarde – sont présents sans être mentionnés sur l’étiquette. 

Ce défaut d’étiquetage constitue un risque sérieux pour les consommateurs allergiques ou intolérants à ces substances. Bien que ce produit ne présente aucun danger pour les personnes non concernées par ces allergies, le distributeur a activé une procédure de rappel pour limiter tout incident.

Un défaut d’étiquetage sur un plat prêt à consommer

Le produit en question est un plat préparé commercialisé sous l’appellation nids d’hirondelles sauce tomate et haricots, conditionné en barquette plastique de 300 grammes. Il a été mis en vente dans les magasins Okay – une enseigne de proximité appartenant au groupe Colruyt – entre le 3 et le 5 septembre 2025. L’erreur a été détectée après commercialisation : les allergènes œuf et moutarde sont présents dans la recette, mais ne figurent pas sur l’étiquetage du produit.

Les barquettes concernées portent le numéro de lot 26542 ainsi qu’une date limite de consommation fixée au 13 septembre 2025. Le distributeur, en coordination avec l’AFSCA (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire), a immédiatement diffusé un communiqué de rappel. Il y est précisé que les personnes allergiques ou intolérantes à l’un ou l’autre de ces allergènes sont invitées à ne pas consommer le produit et à le ramener dans le point de vente, où il sera remboursé, même sans ticket de caisse.

Le groupe Colruyt souligne que le plat ne présente aucun danger pour les personnes n’ayant pas d’allergie à l’œuf ou à la moutarde. En cas de question, les consommateurs peuvent contacter le service client via un numéro vert : 0800 99 124.

L’étiquetage des denrées alimentaires est soumis à une réglementation stricte en Belgique comme dans l’ensemble de l’Union européenne. Les entreprises du secteur alimentaire sont tenues de mentionner 14 allergènes lorsqu’ils sont présents dans les produits. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions administratives, mais surtout des risques sanitaires pour les consommateurs vulnérables. En Belgique, environ 6 à 8 % de la population souffre d’une allergie alimentaire, selon les estimations de la Société belge d’Allergologie.

Une procédure maîtrisée, mais une problématique récurrente

Le rappel du plat Boni met en lumière un enjeu permanent pour les distributeurs : la maîtrise des procédures de conditionnement et d’étiquetage. Dans le cas présent, le groupe Colruyt n’a pas précisé s’il s’agissait d’un défaut de production chez un fournisseur externe ou d’un dysfonctionnement interne. Le traitement rapide de l’incident a permis d’en limiter la portée, grâce à une communication claire et à la mise en place de mesures de précaution.

En 2024, l’AFSCA a enregistré plus de 220 rappels de produits alimentaires en Belgique, dont près d’un cinquième concernait des allergènes non déclarés. Ce type d’erreur peut avoir des conséquences graves sur la santé des consommateurs et entraîne pour les entreprises des coûts économiques importants, incluant la destruction des produits, les opérations de retrait, la communication et le service après-vente.

Pour les enseignes comme Colruyt, il s’agit aussi d’une question de réputation. Le respect des normes alimentaires est un critère déterminant dans la confiance que leur accordent les consommateurs. Chaque rappel fragilise cette relation et nécessite une réactivité maximale, aussi bien dans la gestion logistique que dans la communication vers le public.

Dans ce contexte, les entreprises de la distribution doivent renforcer leurs mécanismes de vérification en amont, notamment en multipliant les contrôles qualité et en réévaluant leurs collaborations avec les fournisseurs. La traçabilité, le suivi des recettes, ainsi que la validation de l’étiquetage sont devenus des maillons critiques de la chaîne logistique alimentaire.

Le rappel du plat Boni démontre que, même dans un cadre normatif bien défini, des défaillances ponctuelles peuvent survenir. Il souligne aussi l’importance d’un système de surveillance et de correction rapide, capable de garantir la sécurité du consommateur tout en minimisant l’impact sur le marché.

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