Accord de Pâques : tout ce qu’il faut retenir des nouvelles réformes de l’Arizona 

La réforme belge recentre les mécanismes sociaux vers l’activation et la responsabilisation, tout en intégrant des ajustements budgétaires multisectoriels.

Publié le
Lecture : 2 min
Gouvernement de l'Arizona
Accord de Pâques : tout ce qu’il faut retenir des nouvelles réformes de l’Arizona  | Econostrum.info - Belgique

Le gouvernement fédéral belge a conclu une réforme de grande ampleur dans la nuit de vendredi à samedi, qualifié d’« historique » par plusieurs membres de l’exécutif. Cet « accord de Pâques » s’inscrit dans le prolongement du plan « Retour au travail » et vise une transformation profonde des règles concernant le chômage, les pensions et les malades de longue durée. 

L’objectif affiché est clair : atteindre un taux d’emploi de 80 % d’ici à la fin de la décennie. Pour cela, l’État met en œuvre une série de mesures de responsabilisation, de révision budgétaire et de soutien ciblé.

Chômage limité dans le temps, malades contrôlés et droit au rebond

La mesure phare de la réforme est la limitation des allocations de chômage à deux ans, à partir du 1er janvier 2026. Des exceptions seront possibles pour les personnes en formation dans un métier en pénurie ou exerçant dans le secteur de la santé. En contrepartie, le montant des allocations sera relevé durant la première période de chômage, incitant à une reprise rapide d’activité.

Le plan ReAT est ainsi renforcé avec l’objectif de réintégrer plus efficacement les demandeurs d’emploi, selon Sudinfo. Un droit au rebond est également instauré : il permettra à un salarié de démissionner tout en bénéficiant d’allocations, sous certaines conditions, favorisant la mobilité professionnelle.

Le statut d’artiste est maintenu, mais une surveillance accrue des abus est annoncée. Les CPAS seront financièrement compensés dès 2026, en anticipation des exclusions supplémentaires du chômage.

En matière de santé, l’exécutif entend freiner la progression continue du nombre de malades de longue durée, qui pèse sur les finances publiques. Un contrôle renforcé est annoncé, ciblant les médecins qui délivrent des arrêts jugés excessifs. Les employeurs seront aussi plus impliqués financièrement durant les deux premiers mois de congé maladie, pour encourager un suivi plus actif de leurs employés.

Pensions plafonnées, cotisations sociales ajustées et soutien aux entreprises

Sur le front des pensions, le gouvernement opère une révision ciblée de l’indexation. Les pensions mensuelles supérieures à 5 250 euros ne bénéficieront que d’un montant forfaitaire indexé équivalent à celui des pensions minimales, soit environ 36 euros. Cette mesure vise à contenir les dépenses tout en maintenant une certaine équité.

Pour stimuler l’économie, un allègement des cotisations sociales à hauteur d’un milliard d’euros est prévu pour les entreprises. Cette mesure est conçue comme une incitation à l’embauche, dans le cadre du plan global de relance de l’emploi. Le gouvernement espère ainsi soutenir la compétitivité des employeurs sans recourir à une augmentation directe des charges salariales.

Dans les volets annexes à la réforme sociale, des budgets sont dégagés pour la justice (150 millions d’euros), principalement pour répondre à la surpopulation carcérale, avec le recours à des unités modulaires. En matière de défense, la Belgique respecte son engagement auprès de l’OTAN en portant son budget à 2 % du PIB dès cette année, financé via divers leviers comme les dividendes de Belfius et l’impôt sur les avoirs russes gelés.

Enfin, la politique d’asile est durcie. Le regroupement familial sera soumis à des conditions plus strictes, avec un relèvement du seuil de revenu et des délais d’attente rallongés. L’accueil sera refusé aux demandeurs ayant déjà obtenu une protection dans un autre État membre. Ces mesures visent à réduire l’attractivité de la Belgique pour les migrations dites secondaires au sein de l’Union européenne.

Laisser un commentaire

Share to...