Les dépenses des ménages belges continuent de croître, selon les dernières observations de la Banque nationale. Une tendance qui, malgré une augmentation du revenu disponible, s’accompagne de pressions liées aux mesures climatiques à venir.
Cette évolution soulève des interrogations sur l’impact économique pour les foyers et leur capacité d’adaptation. Vers 2027, de nouvelles réglementations européennes pourraient freiner cette dynamique en réduisant le pouvoir d’achat.
Une hausse continue des dépenses des ménages belges
La Banque nationale de Belgique (BNB) rapporte une augmentation notable des dépenses des ménages ces derniers mois. L’année dernière, cette croissance a été marquée par une progression trimestrielle moyenne de 0,4 %, atteignant 1,4 % au troisième trimestre. Cette tendance reflète une consommation soutenue, rendue possible par un recours accru à l’épargne des ménages.
À court terme, la Banque anticipe une poursuite de cette dynamique, soutenue par une légère augmentation du revenu disponible réel, estimée à 1,1 % par an jusqu’en 2027. Toutefois, cette hausse de la consommation s’inscrit dans un contexte d’inflation persistante, qui continue d’affecter le coût de la vie et pourrait influencer la répartition budgétaire des ménages.
Par ailleurs, la Banque souligne que cette dynamique actuelle masque des disparités entre les foyers, certains étant mieux armés pour faire face à la hausse des prix, alors que d’autres risques de sombrer encore plus dans la précarité. Cette situation pourrait à terme exacerber les tensions sociales, en particulier pour les familles aux revenus modestes.
Les impacts des mesures climatiques sur le pouvoir d’achat
D’ici à 2027, l’introduction de mesures climatiques européennes telles que l’ETS2 (système d’échange de quotas d’émission) risque d’amplifier les défis économiques des ménages. Cette réglementation impose aux fournisseurs d’énergie de payer pour leurs émissions de carbone, une charge qui sera en partie répercutée sur les consommateurs. Gaz, essence, diesel et autres sources d’énergie verront leurs prix augmenter, rendant certains produits plus coûteux pour les familles belges.
La Banque nationale prévoit un ralentissement de la croissance de la consommation en raison de cette pression économique. Bien que ces mesures visent à réduire les émissions de carbone, leur mise en œuvre pourrait limiter le pouvoir d’achat des ménages, accentuant les inégalités économiques et affectant les habitudes de consommation. Les entreprises, également impactées par ces mesures, pourraient transférer davantage de coûts sur les consommateurs, aggravant ainsi la pression sur les budgets. Dans ce contexte, les ménages devront ajuster leurs priorités et peut-être réduire leurs dépenses dans certains secteurs pour maintenir un équilibre financier.