Alors que beaucoup espéraient un Noël blanc, les prévisions météorologiques annoncent un scénario différent pour cette fin d’année. Si la neige fera une brève apparition dans les régions montagneuses, le centre du pays restera sous un temps doux et sec.
L’année 2024 s’est particulièrement distinguée par un record de précipitations et un déficit historique de soleil. En effe, les chiffres confirment douze mois sombres et pluvieux, renforçant le constat d’un climat changeant en Belgique.
Une fin d’année sous un climat doux et gris
Les fêtes de fin d’année en Belgique se dérouleront sans neige pour la majorité des habitants. Selon les prévisions, les températures oscilleront entre 7 et 10 degrés au centre du pays le jour de Noël, et entre 4 et 7 degrés pour le Nouvel An. Ces conditions s’accompagneront d’un temps globalement sec, mais dominé par des brouillards persistants. Seules les zones situées au-delà de 400 mètres d’altitude, comme les Hautes Fagnes et l’Ardenne, pourront observer un léger manteau blanc. D’après l’IRM, une vague froide apportera de la neige dès ce week-end dans ces régions, avec une accumulation possible de 10 cm à certains endroits.
Cette douceur inhabituelle est liée à un anticyclone puissant positionné sur la Manche et la Bretagne, stabilisant un flux d’air océanique sur l’Europe. Si cette situation limite les précipitations, elle engendre également des conditions peu ensoleillées, accentuées par la faible luminosité hivernale.
Une année 2024 marquée par la pluie et le manque de soleil
L’absence de neige en plaine s’inscrit dans un contexte météorologique global pour 2024. Jusqu’au 17 décembre, la Belgique a connu 247 heures de soleil en moins que la moyenne annuelle, plaçant 2024 parmi les 10 années les plus sombres jamais enregistrées. En revanche, elle établit un record en termes de précipitations : à Uccle, on comptabilise déjà 1 133 litres d’eau par mètre carré, dépassant le précédent pic de 2003.
Les données illustrent un contraste marquant entre un excès d’humidité et un déficit d’ensoleillement. Ces tendances, observées depuis plusieurs années, reflètent les dérèglements climatiques en cours. Les conditions climatiques extrêmes, de plus en plus fréquentes, affectent directement la vie quotidienne des citoyens, l’agriculture et les écosystèmes. Cette accumulation de phénomènes inhabituels alimente le débat sur les stratégies à adopter face à la transition climatique et ses implications locales.
David Dehenauw, expert en météorologie, souligne que quelques heures d’ensoleillement supplémentaires pourraient sortir 2024 de ce triste classement, mais la tendance générale reste préoccupante.
