Dans le cadre d’une maintenance programmée à l’été dernier, des inspections ont révélé un problème dans le réacteur Doel 4, entraînant un arrêt temporaire. La raison de cette suspension s’est avérée être des dommages liés aux armatures du béton de la coupe de l’enceinte extérieure du réacteur.
Cet arrêt imprévu devait initialement prendre fin vers la fin du mois de novembre. Toutefois, selon la dernière communication de l’opérateur Engie, le redémarrage devrait être prolongé d’une semaine supplémentaire, jusqu’au 6 décembre.
L’AFCN n’a pas encore donné son feu vert
L’arrêt imprévu du réacteur Doel 4 sera prolongé de quelques jours supplémentaires. L’unité a été arrêtée le 28 août dernier, dans le cadre d’une maintenance programmée. Mais à cette occasion, des inspections ont révélé des dommages aux armatures du béton de la coupole qui fait partie de l’enceinte extérieure de l’unité anversoise. Depuis ce jour, le réacteur est maintenu à l’arrêt afin de mener des analyses approfondies, avant que l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) ne donne son feu vert pour un redémarrage.
Selon les résultats des investigations menées par l’agence, il a été établi qu’il n’y avait pas de risque nucléaire majeur. L’AFCN a ainsi classé ces dommages au niveau 0 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES). « Il n’y a aucun risque pour la sécurité nucléaire », a rapporté lundi dernier l’organisme de surveillance. Cependant, selon l’Agence fédérale de contrôle nucléaire, les analyses sont toujours en cours, ce qui signifie que le réacteur ne peut pas encore être remis en service, du moins pas immédiatement.
Le redémarrage de Doel 4 reporté d’une semaine
Le redémarrage de Doel 4 a été reporté d’une semaine, probablement au 6 décembre, selon une communication de l’opérateur Engie. Le réacteur devait être rallumé le 1ᵉʳ décembre. Toutefois, l’AFCN a demandé des données complémentaires à Engie, l’exploitant du parc nucléaire belge. Cela devrait décaler le redémarrage de quelques jours. Il est désormais prévu qu’il ait lieu le 6 décembre, sous réserve de l’accord de l’AFCN. « C’est la procédure standard », a indiqué Mélanie Boulanger, porte-parole de l’AFCN, soulignant qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter particulièrement.
Il convient toutefois de noter que cet arrêt survient à un moment particulièrement critique. En raison de la hausse de la demande sur le marché de l’énergie, des conditions météorologiques hivernales et de l’augmentation actuelle des prix du gaz naturel, une panne de cette ampleur risque d’impacter négativement la facture des ménages belges, d’autant plus que la consommation de gaz et d’électricité sont étroitement liées.