A Bruxelles la croissance démographique ne cesse d’évoluer et ce grâce notamment à l’apport de la population immigrée.
Bruxelles a connu un niveau record de la population en 2024
La Région de Bruxelles-Capitale (RBC) a dépassé la barre des 1,25 million d'habitants au 1er janvier dernier, d'après le Baromètre démographique 2023 de l'Institut bruxellois de statistique et d'analyse (IBSA), publié le jeudi 7 novembre 2024. Ce chiffre, qui atteint un niveau historique, confirme une croissance démographique ininterrompue depuis 1996, principalement due à l'immigration internationale.
Au début de l'année 2024, la Région bruxelloise comptait exactement 1 249 597 habitants, soit une augmentation de 8 422 personnes par rapport à l'année précédente (+0,68 %). Cette progression est similaire à celle enregistrée en Flandre (+0,69 %) et plus de deux fois supérieure à celle de la Wallonie (+0,29 %). Parmi les trois Régions, Bruxelles affiche également la plus forte proportion de résidents étrangers.
464 629 habitants de Bruxelles sont des étrangers
En effet, 37,2 % de la population bruxelloise n'avait pas la nationalité belge, soit 464 629 personnes, un chiffre en hausse de 6 400 entre 2023 et 2024. Ce pourcentage ne fait que progresser depuis 19 ans. La proportion de résidents étrangers à Bruxelles est ainsi plus de trois fois supérieure à celle des Régions flamande (10,8 %) et wallonne (11,0 %). À Bruxelles, les Français constituent la nationalité étrangère la plus représentée (70 830 personnes), suivis des Roumains (46 594), des Italiens (36 696) et des Marocains (33 166).
D'après l'IBSA, le nombre d'arrivées internationales dans la capitale dépasse largement celui des départs. Le solde migratoire international est ainsi largement positif (+21 400), confirmant que l'immigration internationale reste le principal facteur de croissance de la population bruxelloise. La Région a néanmoins perdu plus d'habitants au profit de la Flandre et de la Wallonie (-43 775) qu'elle n'en a accueilli (+25 023, soit la population de Watermael-Boitsfort), ce qui rend le solde migratoire interne particulièrement négatif (-18 752).
Le taux de natalité en baisse à Bruxelles
Les communes d'Anderlecht, Bruxelles-Ville, Berchem-Sainte-Agathe, Woluwe-Saint-Lambert et Evere ont enregistré la plus forte croissance démographique. Au total, 15 des 19 communes ont vu leur population augmenter l'année dernière, tandis que Watermael-Boitsfort, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Saint-Gilles ont enregistré une légère baisse de leur population. Dans ces trois dernières, la population est même en recul pour la cinquième année consécutive, selon l'IBSA.
Le taux de mortalité a atteint un niveau historiquement bas avec 8 583 décès, soit 331 de moins que l'année précédente, poursuivant une baisse continue depuis 1992, à l'exception d'un pic en 2020 dû à la pandémie de Covid-19. En parallèle, le taux de natalité, en déclin depuis 2014, a encore diminué avec 13 987 naissances en 2023, soit 750 de moins que l'année précédente et plus de 4 500 de moins qu'en 2014. Le nombre de naissances a donc chuté d’un quart en moins de dix ans, selon le Baromètre de l'IBSA.
L’âge moyen de la population en hausse
Le solde naturel, c'est-à-dire la différence entre le nombre de naissances et de décès, reste néanmoins positif (+5 400), Bruxelles étant la seule Région dans cette situation : la Flandre et la Wallonie ont, elles, respectivement perdu 2 300 et 4 100 habitants en 2023 en raison d'un excédent de décès par rapport aux naissances. Enfin, près de la moitié des 578 881 ménages bruxellois (47,1 %) sont constitués d'une seule personne, un chiffre nettement plus élevé qu'en Flandre (29,9 %) et en Wallonie (34,8 %).
Enfin, l'âge moyen de la population a légèrement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 37,4 ans en 2014 à 37,9 ans en 2024. Ce chiffre demeure cependant bien en dessous des 43,2 ans en Flandre et des 42,1 ans en Wallonie, confirmant que la population bruxelloise reste globalement plus jeune que celle des deux autres Régions, malgré un léger vieillissement.