Alors que les négociations pour un gouvernement fédéral ont repris, plus de détails concernant la « super-note » du formateur Bart De Wever se révèlent.
Le salaire de tous les travailleurs belges devrait prochainement augmenter
À partir du début de 2025, les tranches d’imposition (IPP) devraient être revues afin que les salaires nets de tous les travailleurs augmentent. Cela est particulièrement vrai pour les revenus bas. Que changera donc la réforme des tranches d’imposition sur les revenus ?
En plus des diverses refontes concernant la consommation, les chèques-repas ainsi que les pensions, la quotité de revenu exemptée d’impôt devrait passer de 10 570 € à 12 000 € en 2029, en plus de la suppression de la cotisation spéciale de Sécurité sociale (CSSS).
Vers de nouveaux seuils d’imposition des salaires
Le futur gouvernement introduira une nouvelle structure des taux en apportant une nouvelle tranche à 35 %. Les tranches inférieures et supérieures, à savoir celles de 25 % et 40 %, seront élargies afin de réintroduire une certaine progressivité de l’impôt. Ainsi, la première tranche de revenus, située entre 0,01 et 16 000 €, sera imposée à 25 %, tandis que la deuxième tranche, située entre 16 000 € et 21 000 €, sera imposée avec le nouveau taux de 35 %.
Pour rappel, le système d’imposition progressif (revenus 2024, exercice 2025) impose 25 % pour la première tranche entre 0,01 € et 15 820 €, 40 % pour la deuxième tranche entre 15 820 € et 27 290 €, 45 % pour la troisième tranche entre 27 290 € et 48 320 €, et enfin 50 % pour les revenus dépassant 48 320 €.
Quelles seront les répercussions sur les revenus ?
Les salaires bas devraient recevoir un bonus à l’emploi, tandis que les salaires forfaitaires seront revus pour éviter « un piège à la promotion ». Bart De Wever indique d’ailleurs qu’« il doit s’agir d’un tax shift et non d’un tax cut ».
Le média L’Echo a réalisé un exercice avec le secrétariat social SD Worx pour estimer les changements sur deux types de ménages. Dans le cas d’une femme célibataire sans enfants à charge, avec des revenus annuels de 35 000 € bruts, le montant d’impôts qu’elle devra verser (selon la nouvelle réforme de la super note) sera de 4 599,36 €, contre 4 876,36 € avec le système actuel. Son revenu net passera ainsi de 27 667,44 € à 27 944,44 €, soit une hausse de 277 € (hors centimes additionnels communaux et CSSS).
Dans le cas d’une famille avec deux enfants et des revenus annuels de 60 000 €, la différence apportée par la "super note" sera plus notable. Le ménage devra verser 12 651,35 €, contre 13 032,35 € avec le système actuel. Leur revenu annuel net passera de 39 165,09 € à 39 549,09 € grâce à la réforme. SD Worx tient toutefois à rappeler que, bien que les deux ménages puissent bénéficier de cette réforme, « les différences de revenus ne sont pas très importantes ».