Ce mardi, tous les vols prévus au départ de l’aéroport de Charleroi ont été annulés. Une grève du secteur de la sécurité empêche le bon déroulement des opérations de sûreté
Les passagers impactés par la grève à l’aéroport de Charleroi seront-ils indemnisés ?
Près de 16.000 passagers se retrouvent touchés par cette annulation massive. Si des solutions de repli sont prévues par les compagnies aériennes, une indemnisation supplémentaire pourrait échapper à ces voyageurs, en raison des circonstances exceptionnelles invoquées.
Les passagers touchés devront attendre des solutions de repli, mais les indemnisations supplémentaires sont limitées par les circonstances exceptionnelles invoquées.
Une grève qui paralyse l'aéroport de Charleroi
Ce mardi, l'aéroport de Charleroi a dû annuler tous les vols au départ en raison d'une grève dans le secteur du gardiennage. Ce mouvement social, initié par les agents de sécurité, proteste contre des conditions de travail jugées insoutenables et un manque de reconnaissance de la part des employeurs. Le personnel en grève dénonce notamment l'absence de dialogue social et réclame « plus de respect » pour les représentants syndicaux. Face à cette action, Brussels South Charleroi Airport (BSCA) a publié un avertissement sur son site, expliquant que le manque d'effectifs pour assurer la sécurité empêchait tout départ, les passagers étant priés de se tourner vers leurs compagnies pour une nouvelle réservation ou un remboursement.
L'impact de ce mouvement de grève est massif. En effet, environ 16.000 passagers se retrouvent concernés, alors que bon nombre d'entre eux espéraient profiter de ce début de vacances pour s'envoler vers des destinations ensoleillées. Toutes les arrivées à l'aéroport ont cependant été maintenues, et les autorités espèrent que les opérations reprendront normalement dès mercredi.
Des indemnisations limitées par des « circonstances extraordinaires »
Alors que de nombreux passagers espéraient s'envoler en cette période de vacances, l'annulation de leurs vols ne leur donne pas systématiquement droit à une indemnisation supplémentaire. Selon la législation européenne, les passagers peuvent prétendre à une compensation financière si l'annulation est communiquée moins de deux semaines avant le départ. Cependant, des « circonstances extraordinaires » permettent aux compagnies d'échapper à cette obligation. Dans ce cas précis, la grève des agents de sécurité, qui ne dépend pas directement des compagnies aériennes, est considérée comme une circonstance exceptionnelle. Cela signifie que les voyageurs impactés pourraient se voir refuser une indemnisation supplémentaire allant de 250 à 600 euros, selon la distance de leur vol annulé.
Malgré ces circonstances, les passagers ont des droits. Les compagnies aériennes sont dans l'obligation de proposer plusieurs solutions aux voyageurs, à savoir un vol de remplacement dans les meilleurs délais, un autre vol à une date ultérieure ou un remboursement complet du billet.