Au cours de la dernière année, la Belgique a enregistré des cumuls de pluies considérables supérieurs à la normale. Un record pourrait même être pulvérisé d’ici la fin de l’année.
Météo : La Belgique se rapproche d’un record de précipitations jamais battu
Depuis octobre 2023, la Belgique a connu des précipitations abondantes. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : au cours de cette dernière année, les quantités de pluie tombées sont nettement supérieures à la normale.
En effet, durant les douze mois précédents, il n’y a pas eu un seul mois sans averses ni précipitations, ce qui pousse les experts à penser qu’un record pourrait bientôt être battu si aucune période sèche n’apparaît d’ici la fin de l’année.
La Belgique pourrait atteindre un record inédit d’ici la fin de l'année
En temps normal, les sols belges auraient dû recevoir 837 litres d’eau par mètre carré au cours des douze derniers mois. Cependant, depuis octobre 2023, les statistiques pluviométriques montrent que les cumuls enregistrés dépassent les normales.
Selon l’équipe de "Quel temps pour la Planète ?" de la RTBF, la Belgique a enregistré un total de 1 258 litres d’eau par mètre carré en un an. Ainsi, les sols ont accueilli l’équivalent de plus de six mois de pluies excédentaires depuis octobre 2023. « C’est historique, car depuis le début des relevés en Région bruxelloise, en 1833, soit près de 200 ans, on n’avait jamais observé un tel cumul sur une période de douze mois. De plus, l’année civile 2024 pourrait bien être la plus pluvieuse de notre histoire, puisque nous sommes déjà à 938 litres alors que la normale est de 837. Il faudrait vraiment trois mois très secs en octobre, novembre et décembre pour que ce record absolu ne soit pas battu », a expliqué Pascal Mormal, météorologue à l'IRM, dans "Quel temps pour la Planète ?".
Qu'en est-il des prochaines années ?
Face à ces changements, beaucoup de spécialistes se demandent si les valeurs climatiques moyennes sur une période de trente ans, appelées "normales", ont encore du sens aujourd'hui. « Ces normales sont mises à jour tous les dix ans. Les prochaines couvriront la période 2001-2030. Il est important d’avoir une période de référence suffisamment longue pour établir certaines caractéristiques du climat d’une ville ou d’une région. C’est pourquoi l’Organisation météorologique mondiale a décrété qu’il fallait au moins une période de 30 ans d’observations pour pouvoir déterminer le type de climat prédominant dans une région », a poursuivi le météorologue.
Dans un futur proche, il est probable que cette même tendance en termes de cumuls annuels se poursuive. « Ce qui va probablement changer, c'est la répartition de ces précipitations, avec davantage de périodes sèches suivies de périodes pluvieuses beaucoup plus intenses. Dans les 10, 20, 30 prochaines années, nous connaîtrons sans doute des extrêmes plus marqués, que ce soit en termes de sécheresse ou de pluviométrie excessive », a conclu Pascal Mormal.