Air Belgium, compagnie dirigée par Niki Terzakis, se retrouve une fois de plus en situation de faillite imminente. Selon L’Echo, un nouvel investisseur aurait été trouvé, mais est-ce suffisant ?
De nombreux experts estiment qu’Air Belgium ne parviendra pas à s’en sortir. Après avoir obtenu un an de protection contre ses créanciers grâce à une réorganisation judiciaire, la compagnie aérienne doit désormais affronter ses difficultés financières et trouver une solution définitive au plus vite.
Air Belgium : un combat financier acharné
Après une comparution mardi dernier devant le tribunal de l’entreprise de Nivelles, la pression s’intensifie pour Air Belgium, qui doit rapidement trouver un moyen de redresser la situation. En raison d’une chute brutale de son chiffre d’affaires (passant de 258 à 156 millions d’euros), la compagnie a un besoin urgent d’un nouvel investisseur. Les autorités wallonnes, quant à elles, semblent réticentes à continuer de soutenir la compagnie de Niki Terzakis.
Malgré tout, Air Belgium ne reste pas inactive et s’efforce de redresser la barre. Une restructuration a déjà permis de réduire les pertes de 44 à 22 millions d’euros. Des vols vers la Chine, les Antilles et l’Afrique du Sud ont été supprimés pour concentrer les opérations sur le transport de fret. Cependant, cela ne suffit pas, car la compagnie fait face à des capitaux propres négatifs de 69 millions d’euros. De plus, le retrait du géant CMA CGM a encore aggravé la situation.
Des efforts en vain ?
D’après l’auditeur d’Air Belgium, la compagnie aurait besoin, dans l’immédiat, de 18 millions d’euros. Sans nouvelle injection de capitaux, elle est vouée à l’échec. Pourtant, le CEO s'est montré rassurant dans un rapport publié fin juin, affirmant que de nombreuses négociations avec des « investisseurs potentiels » étaient en cours et que des « progrès significatifs » semblaient se profiler.
Si la levée de la protection judiciaire d’Air Belgium n’a pas eu lieu, c’est en raison de l’arrivée d’un investisseur anonyme à la fin du délai fixé par le tribunal. Selon LPost, cet investisseur serait prêt à verser 6 millions d’euros à condition que la compagnie cède 75 % de ses actions et que le gouvernement injecte entre 10 et 12 millions d’euros, « sans recevoir d’actions en retour ». Ce retournement de situation a suffi pour convaincre le juge d’accorder à Air Belgium une extension de deux semaines.
Malgré cette nouvelle, les chances de voir le gouvernement wallon s’impliquer restent faibles, car la croissance du secteur aérien semble désormais laissée au secteur privé.