En Belgique, tout comme un peu partout à travers le monde, l’été est souvent synonyme de grandes vacances. Cependant, si la majorité des Belges partent en vacances à cette période, d’autres préfèrent travailler encore et ajourner ainsi leurs congés. En effet, un travailleur belge sur dix ne prend pas de « grandes vacances », selon une récente étude.
Alors que la saison estivale bat son plein et que la majorité des Belges ont déjà prévu leurs vacances, que ce soit dans le pays ou à l’étranger, d’autres sont toujours occupés par leur travail. C'est souvent un choix plutôt qu'une nécessité de service. En effet, tous les travailleurs belges ne prennent pas leurs grandes vacances à cette période de l’année.
Selon une enquête récente menée par la société de ressources humaines Tempo-Team auprès d'un échantillon représentatif de 2 000 travailleurs, 39,9% des Belges prennent au moins trois semaines de congé d'affilée, tandis que près de 9,3% ne prennent pas du tout de "grandes vacances". Ces derniers préfèrent répartir leur total de jours de congé tout au long de l'année.
Un travailleur belge sur dix ne prend pas de « grandes vacances »
Parmi les 2 000 travailleurs interrogés, 5,8% prennent quatre semaines de congé consécutives et 7,8% plus de quatre semaines consécutives. L'enquête de Tempo-Team révèle également que pour plus d'un quart des travailleurs (27,2%), la proximité des vacances constitue une source de stress importante. Ce stress est plus prononcé chez les femmes (33,4%) que chez les hommes (21,8%).
L'enquête montre aussi qu'un travailleur sur cinq (20,9%) ne réussit pas à partir en vacances l'esprit tranquille en raison de l'accumulation du travail. Pour la professeure Anja Van den Broeck, spécialiste en motivation au travail à la KU Leuven, renoncer aux grandes vacances peut être un choix judicieux. « Les personnes qui prennent plusieurs petits 'breaks' partent en congé plus détendues que celles qui optent pour une seule longue période de vacances durant l'été », souligne-t-elle.
Dans son analyse, Anja Van den Broeck estime que les personnes qui ne prennent pas de grandes vacances auront moins de soucis à leur retour au travail. « Il reste moins de dossiers ouverts, elles ont encore de belles perspectives de congé et, à leur retour au bureau, moins de travail à rattraper », affirme-t-elle. « Croire qu'on ne recharge ses batteries qu'avec de longues vacances et qu'on peut ensuite profiter de cette énergie au cours des semaines ou mois à venir, c'est un mythe », ajoute-t-elle.