Facturation électronique : des milliers d’indépendants belges ne sont toujours pas inscrits

À quelques jours de l’obligation, de nombreux indépendants belges n’ont pas encore adopté la facturation électronique imposée au niveau européen.

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Facturation électronique
Facturation électronique : des milliers d’indépendants belges ne sont toujours pas inscrits. Crédit : Shutterstock | Econostrum.info - Belgique

La facturation électronique deviendra bientôt la norme, mais une grande partie des indépendants n’est pas prête. À l’approche de l’échéance, les retards s’accumulent. La transition, pourtant annoncée, se heurte à des obstacles concrets sur le terrain.

Dès le 1er janvier 2026, la facturation électronique deviendra obligatoire pour l’ensemble des entreprises en Belgique, y compris les indépendants. Le pays applique ainsi les directives européennes en matière de numérisation administrative. Pourtant, selon les premières estimations relayées par la RTBF, près d’un indépendant sur deux ne s’est pas encore inscrit à la plateforme prévue à cet effet.

Pour accompagner cette transition, une période de tolérance de trois mois est prévue, mais les obligations resteront en vigueur à partir du 1er janvier. Passé ce délai, les professionnels concernés devront être en conformité.

La facturation électronique est-elle trop complexe ?

La mise en œuvre du système ne se déroule pas sans difficulté, en particulier pour les petits commerçants. Contrairement aux professions libérales, souvent plus mobiles sur le plan numérique, certains professionnels doivent adapter ou remplacer des outils existants. Un expert-comptable souligne que nombre de commerçants disposent déjà de logiciels de gestion, non compatibles avec la nouvelle plateforme européenne.

Cette contrainte technique s’ajoute à une surcharge administrative perçue, qui retarde l’adhésion au système. La crainte d’un processus complexe freine aussi l’engagement de ceux qui manquent de ressources informatiques ou de temps pour se former.

Des réticences liées à la sécurité

Au-delà des aspects pratiques, certains professionnels expriment des inquiétudes sur la confidentialité des données. Pour Amélie Régniez, commerçante à Bruxelles, le nouveau système donne l’impression d’un « tracing administratif » permanent. Elle redoute également un coût indirect : abonnements logiciels, accompagnement technique ou formation. Malgré ces freins, les autorités mettent en avant une automatisation bénéfique : réduction des erreurs de saisie, centralisation des données, transmission directe vers les comptabilités.

L’objectif affiché est de standardiser les échanges et de renforcer la transparence dans les relations B2B et avec les administrations. Avec une échéance proche, les indépendants doivent agir rapidement pour éviter d’éventuelles sanctions. L’enjeu est désormais de rattraper le retard d’adhésion, en mobilisant les ressources d’accompagnement disponibles et en sensibilisant les professionnels encore hésitants.

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