Après une flambée historique en 2024, les cours du cacao sont en nette baisse. Pourtant, cette évolution ne se répercute pas encore sur les prix du chocolat. Les consommateurs devront patienter avant d’espérer une baisse des tarifs.
En 2024, le prix de la tonne de cacao avait atteint près de 13 000 dollars, soit presque trois fois plus qu’en début d’année. Cette flambée s’expliquait par une série de mauvaises récoltes en Côte d’Ivoire et au Ghana, principaux producteurs mondiaux, affectés par le changement climatique et la propagation de maladies sur les cultures.
Depuis début 2025, les cours ont reculé de près de moitié, même s’ils restent bien au-dessus de leur moyenne historique. Les marchés ont commencé à se stabiliser, en partie grâce à l’amélioration des conditions climatiques et à des perspectives de production plus favorables pour les prochaines campagnes.
Des prix du chocolat qui ne suivent pas la tendance
Malgré cette détente sur les marchés, le prix du chocolat reste élevé pour les consommateurs. La raison tient au décalage entre l’achat des matières premières et la mise en vente des produits finis. Les industriels utilisent encore actuellement du cacao acheté au prix fort en 2024, ce qui retarde toute répercussion à la baisse, indique Le Soir.
Les professionnels du secteur estiment qu’aucune baisse significative ne devrait intervenir avant le second semestre 2026. Ce délai s’explique aussi par les coûts de transformation, d’emballage et de distribution, qui ont eux-mêmes augmenté dans un contexte économique tendu. Autrement dit, même avec un cacao moins cher sur les marchés, les produits chocolatés ne devraient pas connaître de baisse immédiate en magasin.
Une situation suivie de près par les analystes
Si la tendance à la baisse des cours du cacao se confirme dans les mois à venir, et si les prochaines récoltes sont jugées satisfaisantes, les fabricants pourraient bénéficier de coûts de production plus faibles à partir de mi-2026. À condition toutefois que cette tendance s’inscrive dans la durée et que les autres postes de coût ne viennent pas compenser cette baisse.
En attendant, les prix élevés du chocolat devraient perdurer, en particulier sur les références de qualité ou celles fortement exposées à la hausse du cacao de ces derniers mois. Les consommateurs devront donc faire preuve de patience avant d’observer une réelle baisse sur les étiquettes.
