Le gouvernement belge a été la cible d’une vague coordonnée de cyberattaques cette semaine. Selon les autorités, aucune intrusion n’a abouti, mais le nombre de tentatives suscite des inquiétudes croissantes sur la vulnérabilité des infrastructures numériques du pays.
Entre le 14 et le 19 décembre, 1 250 cyberattaques ont visé des cibles belges, soit une hausse de 190 % par rapport au mois précédent, rapporte RTL Info. Cette activité inhabituelle s’est déroulée en pleine tenue du sommet européen à Bruxelles, moment stratégique durant lequel de nombreuses données sensibles circulent. Selon plusieurs sources spécialisées, ces attaques proviendraient du collectif pro-russe NoName57, déjà connu pour des actions similaires en Europe.
Les cibles visées incluent des sites gouvernementaux, notamment ceux des provinces de Liège et du Limbourg, ainsi que le site de la Chambre des représentants. Plusieurs entreprises stratégiques ont également été prises pour cible : une société énergétique à Bruxelles, des organisations de transport liées au port d’Anvers, et un fournisseur dans le secteur nucléaire.
Des cyberattaques sans pénétration mais à prendre au sérieux
Aucune des cyberattaques recensées n’a permis de compromettre des données ou de bloquer les services. Selon Geert Baudewijns, expert en cybersécurité et CEO de Secutec, il s’agit de « manœuvres de saturation et de brouillage », destinées principalement à montrer la présence de ces groupes sur le plan politique, notamment dans le contexte du dossier Euroclear, où des fonds russes sont gelés.
Les services belges de cybersécurité assurent disposer des moyens nécessaires pour faire face à ce type d’attaques. Ils jugent qu’il n’est pas nécessaire, à ce stade, de revoir les protocoles en place. Néanmoins, la répétition des tentatives alerte sur un possible changement de stratégie des groupes concernés.
Une menace persistante dans un contexte géopolitique tendu
La position de la Belgique, siège des institutions européennes, en fait une cible régulière des attaques numériques. Si les intrusions restent pour l’instant limitées, leur volume et leur coordination soulignent une volonté de test ou de préparation à des offensives plus complexes. La vigilance reste donc de mise, même si les protections actuelles sont jugées robustes au sein de l’Union européenne.








