Réforme du chômage : un tiers des Wallons exclus n’ont pas travaillé depuis plus de 20 ans

Un tiers des chômeurs wallons seront exclus des allocations chômage, une réforme qui affecte particulièrement ceux sans emploi depuis plus de 20 ans.

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Réforme du chômage
Réforme du chômage : un tiers des Wallons exclus n’ont pas travaillé depuis plus de 20 ans. Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

En janvier 2026, une réforme majeure va toucher un tiers des chômeurs wallons, excluant ceux qui bénéficient actuellement des allocations de chômage. Cette décision marquera un tournant pour de nombreuses personnes, dont une partie est sans emploi depuis plus de 20 ans. Alors, que signifie cette réforme pour les demandeurs d’emploi et le marché du travail en Wallonie ?

À partir du 1er janvier 2026, un tiers des demandeurs d’emploi en Wallonie seront exclus des allocations de chômage. Parmi ces exclus, une grande partie représente des personnes qui sont au chômage depuis plus de 20 ans. Le Forem, l’agence wallonne de l’emploi, précise que cette réforme se fera en quatre vagues, touchant progressivement ceux qui ne parviennent pas à retrouver un emploi malgré les aides. L’objectif de cette réforme est de pousser les chômeurs à sortir de cette situation de longue durée en les incitant à reprendre le travail ou à se former pour répondre aux besoins du marché de l’emploi.

Des jeunes et bénéficiaires du chômage de longue durée : Deux groupes touchés

La réforme des allocations chômage touche en priorité deux groupes : d’une part, les jeunes en stage d’insertion, et d’autre part, les personnes sans emploi depuis plus de deux décennies. En novembre 2025, on comptait 264 715 demandeurs d’emploi en Wallonie, dont 44 % bénéficiaient d’une allocation, 17 % étaient en stage d’insertion, et 32 % étaient inscrits librement à la demande d’emploi. Parmi eux, un tiers des exclus sont des personnes longues durées, ce qui montre que la réforme va affecter particulièrement cette tranche de la population.

Le Forem a déjà pris des mesures pour aider à la réintégration des chômeurs en proposant des formations ciblées et des offres d’emploi. Sur les 341 000 opportunités d’emploi proposées en 2025, environ 34 % concernaient des métiers en pénurie. Cependant, le Forem admet que seulement la moitié des offres disponibles sont effectivement traitées, un problème qui souligne la difficulté de réconcilier l’offre et la demande sur le marché de l’emploi.

Une réforme pour adapter le marché du travail

Le but de cette réforme n’est pas de sanctionner les chômeurs, mais d’inciter une transition vers un marché de travail plus dynamique et sélectif. Les statistiques montrent que de nombreux demandeurs d’emploi ne possèdent pas les qualifications nécessaires : 40 % des demandeurs d’emploi ne disposent pas du CESS, et 45 % n’ont pas le permis de conduire, des obstacles importants pour de nombreuses entreprises.

Le Forem annonce également un accompagnement plus personnalisé pour les chômeurs, avec des plans d’action spécifiques qui seront réévalués chaque mois. Ce suivi visera à intégrer plus rapidement les demandeurs d’emploi dans la vie active en leur proposant des formations adaptées aux métiers recherchés.

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