L’économie belge devrait connaître une croissance modeste en 2026, restant sous la barre des 1%. Malgré des mesures d’austérité, les défis fiscaux demeurent, et la dette du pays continuera de croître. Les prévisions économiques de la banque ING dressent un tableau mitigé de l’année à venir, où la stabilité semble possible, mais où les incertitudes et les défis restent omniprésents.
Les prévisions de la banque ING pour 2026 montrent une croissance économique faible pour la Belgique, estimée à moins de 1%. Bien que la récession soit jugée improbable, cette croissance modérée s’explique par plusieurs facteurs économiques internes et externes. La situation budgétaire belge demeure préoccupante, malgré les efforts du gouvernement, sous l’effet des mesures d’austérité mises en place.
Ces dernières ont pour but de maîtriser la dette, mais leur impact sur la croissance reste limité. En effet, alors que la dette publique belge avoisine actuellement les 107% du PIB, elle pourrait atteindre 112% d’ici 2026, accentuant ainsi la pression sur les finances publiques.
Des mesures d’austérité sans réel impact sur l’économie ?
Les mesures d’austérité, qui visent à réduire le déficit budgétaire, auront un effet légèrement réducteur sur la croissance. Cependant, elles ne suffiront pas à enrayer la hausse continue de la dette. Cette situation pourrait entraîner une révision à la baisse de la notation de crédit de la Belgique, un phénomène déjà intégré dans les primes de risque sur les obligations souveraines belges et françaises.
Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING, souligne que bien que l’économie belge ait mieux résisté que prévu en 2025, les perspectives pour 2026 restent marquées par une faible reprise, rapporte Le Vif.
L’Europe dans une dynamique plus lente
À l’échelle européenne, la zone euro devrait connaître une croissance de 1,2% en 2026, en légère baisse par rapport à 2025. Cette croissance, bien qu’enregistrant une légère baisse, est soutenue par des secteurs comme l’industrie, avec la baisse des prix du pétrole et du gaz, qui apportent un répit à l’industrie européenne. Toutefois, cette croissance reste concentrée sur des secteurs peu productifs, ce qui freine la progression de la productivité.
Du côté de l’investissement, 2025 a été une année exceptionnelle, difficilement réplicable en 2026. ING reste optimiste pour les investisseurs diversifiés, tant au niveau régional que sectoriel, mais l’incertitude économique et la volatilité restent des défis à surmonter. Malgré des prévisions de croissance modeste, les investisseurs ayant des portefeuilles bien diversifiés devraient être en mesure de gérer cette période de faible croissance.
