Les CPAS des villes belges se retrouvent sous pression après l’annonce d’une réduction significative des aides fédérales pour 2026. Une situation qui inquiète particulièrement en vue de la réforme des allocations de chômage qui touche de nombreux citoyens.
Alors que la réforme des allocations de chômage devrait entraîner une perte de droits pour de nombreuses personnes à partir du 1er janvier 2026, les CPAS ont récemment appris que les compensations fédérales qu’ils recevront seront bien inférieures aux attentes. Une annonce qui bouleverse leurs prévisions budgétaires et aggrave une situation déjà complexe. La Fédération des CPAS dénonce notamment la non-prise en compte des bénéficiaires d’allocations d’insertion dans les compensations financières.
En effet, ces personnes, qui représentent environ 18 000 jeunes, ne bénéficieront pas des remboursements prévus pour les personnes exclues des allocations de chômage. Ce manque à gagner est estimé à 10 millions d’euros dès 2026, et pourrait atteindre 37 millions d’euros au total dans les années suivantes.
Des familles sous pression
La réforme, censée soulager les CPAS en offrant une compensation pour les nouveaux demandeurs d’intégration, semble laisser de côté ceux dont les droits dérivés (comme ceux des membres de famille) ne seront pas pris en charge. Cela signifie que les familles avec plusieurs bénéficiaires d’aides sociales devront supporter une plus grande charge financière, ce qui met encore plus de pression sur les finances des CPAS, explique RTL Info.
Un impact majeur sur les prévisions budgétaires
La fédération des CPAS souligne que ces décisions perturbent gravement leurs prévisions budgétaires pour 2026 et au-delà. Les autorités locales se retrouvent dans une situation d’incertitude, d’autant que le financement anticipé pour 2025, qui devait permettre aux CPAS de se préparer à la réforme, n’a toujours pas été libéré.
Les conséquences de cette réduction des aides risquent d’être lourdes pour les CPAS, qui devront jongler avec des moyens financiers réduits tout en répondant à une demande de services sociaux croissante. Les CPAS, en tant que premiers acteurs du soutien social pour les populations vulnérables, pourraient être contraints de réduire l’accès à certains services ou de réorienter les ressources, ce qui affecterait directement les citoyens les plus fragiles.
Les CPAS belges se retrouvent dans une situation de plus en plus tendue, avec des réductions d’aides fédérales qui pourraient compromettre leur capacité à répondre aux besoins sociaux croissants. Face à cette pression, les autorités locales demandent une révision de cette réforme pour éviter que la situation ne se détériore davantage pour les citoyens les plus vulnérables.








