La réforme du chômage en Belgique met actuellement à l’épreuve les centres publics d’action sociale (CPAS) bruxellois. Alors que la réforme entre en vigueur en janvier 2026, ces centres se retrouvent dans une situation de grande inquiétude. L’objectif de cette réforme est de soutenir les personnes exclues du droit aux allocations chômage, mais les moyens financiers et humains restent incertains.
Les CPAS bruxellois ont récemment lancé un ultimatum au gouvernement fédéral, réclamant une mise en œuvre immédiate de l’engagement de compensation financière. En effet, une enveloppe de 26 millions d’euros a été prévue pour 2025 afin de financer les coûts liés à cette réforme, notamment pour l’embauche de personnel supplémentaire et l’adaptation des locaux pour recevoir les 42 000 Bruxellois exclus des allocations de chômage. Selon les autorités des CPAS, ces fonds doivent permettre d’accompagner cette population vulnérable dans les meilleures conditions possibles, rapporte Le Soir.
L’incertitude plane sur le financement
Cependant, les responsables des CPAS bruxellois soulignent qu’à seulement six semaines de l’entrée en vigueur de la réforme, le gouvernement n’a pas encore garanti les moyens nécessaires pour sa mise en œuvre. Ce manque de clarté a créé un climat d’incertitude, d’autant plus que la mise en place de cette réforme est essentielle pour soutenir les personnes exclues de l’assurance chômage et qui devront se tourner vers les CPAS pour une aide de subsistance.
Les CPAS craignent que le retard dans l’allocation des fonds n’affecte la qualité du soutien à ces personnes. Ces centres d’aide sociale sont d’ores et déjà sous pression, avec des moyens souvent limités pour faire face à des demandes d’aide croissantes. En l’absence d’une résolution rapide du gouvernement, la situation pourrait se transformer en véritable « catastrophe imminente », comme le mentionnent certains responsables de ces centres.
Un report possible de la réforme du chômage
Face à cette situation, les CPAS bruxellois ont affirmé qu’ils seraient contraints de demander le report de la réforme si les compensations financières et les moyens nécessaires ne sont pas garantis dans les semaines à venir. Cette crise de la réforme du chômage soulève des questions essentielles sur la capacité de l’État à mettre en place des réformes sociales ambitieuses tout en garantissant des moyens suffisants pour leur réussite.
Les CPAS bruxellois sont à un tournant décisif. La mise en œuvre de la réforme du chômage dépend désormais de la réactivité du gouvernement et de sa capacité à répondre aux attentes des services sociaux avant l’échéance de janvier 2026.








