Les PME belges font face à des défis économiques sans précédent. En effet, une sur six envisage de réduire ses effectifs d’ici la fin de l’année, un chiffre en forte hausse. Cette tendance inquiète les experts, qui y voient un signe alarmant de difficultés économiques croissantes.
Selon les dernières données de SD Worx, une PME sur six prévoit de licencier du personnel d’ici la fin de l’année, un chiffre qui représente une nette augmentation par rapport au trimestre précédent, où seulement 11% des entreprises avaient des projets de réduction d’effectifs. Ces licenciements se concentrent particulièrement en Flandre, où 18% des PME envisagent de licencier.
À Bruxelles et en Wallonie, les chiffres sont légèrement inférieurs, respectivement à 16% et 14%. Cette hausse soudaine des projets de licenciement témoigne des difficultés que rencontrent les petites et moyennes entreprises belges face à des coûts en constante augmentation et une pression économique de plus en plus forte.
Plus d’une PME sur deux ne prévoit pas de remplacer les employés licenciés
Un aspect préoccupant de cette situation est que moins de la moitié des PME qui prévoient des licenciements envisagent de remplacer les employés licenciés. En particulier à Bruxelles, seulement 25% des entreprises ont l’intention de recruter de nouveaux employés pour combler les postes vacants. Cela pourrait avoir des conséquences à long terme pour l’emploi dans la région, avec de nombreux postes potentiellement supprimés sans compensation.
Vassilios Skarlidis, directeur des PME chez SD Worx, indique auprès de nos confrères de La Libre que cette situation est un signal d’alarme pour l’économie belge. Selon lui, la décision de ne pas remplacer les postes perdus pourrait entraîner une perte durable d’emplois dans plusieurs secteurs. Ce phénomène soulève la question de la résilience des PME face à la crise économique actuelle et à la gestion de leurs ressources humaines dans un contexte difficile.
La situation est préoccupante pour l’avenir du marché du travail belge. Les PME, qui sont souvent des moteurs importants de l’emploi, pourraient voir leurs capacités de recrutement et de croissance considérablement réduites si cette tendance se poursuit.








