Concurrence déloyale : la Belgique veut taxer les colis Temu et Shein

La Belgique prévoit une taxe sur les colis importés de Temu et Shein pour lutter contre la concurrence déloyale et renforcer les contrôles douaniers.

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Concurrence déloyale : la Belgique veut taxer les colis Temu et Shein. Crédit : Shutterstock | Econostrum.info - Belgique

La Belgique s’attaque à la concurrence déloyale des géants du e-commerce chinois, comme Shein et Temu, en introduisant une taxe sur leurs colis. Ces plateformes, qui dominent le marché en ligne, envoient chaque jour des millions de colis en Belgique, souvent à des prix défiant toute concurrence. Le gouvernement belge propose une taxe de 2 euros par colis importé afin de rééquilibrer le jeu face aux commerçants locaux.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche européenne visant à limiter l’impact de la vente à bas prix des produits importés de Chine. En effet, ces colis ne sont pas soumis aux mêmes contrôles de sécurité, de qualité, ni aux normes environnementales que les produits vendus dans les magasins européens. Uniso, la fédération patronale flamande, dénonce une concurrence déloyale, où les commerçants belges, qui respectent des normes strictes, se retrouvent désavantagés face à des produits bon marché.

Pieter Breyne, un commerçant belge, souligne auprès de 7sur7, que des articles comme des coussins ou des oreillers vendus à bas prix sur Temu sont bien inférieurs en qualité et ne respectent pas les normes de sécurité en vigueur en Europe.

Vers un renforcement des contrôles douaniers de ces colis

Le gouvernement belge, à travers le ministre de l’Économie David Clarinval, travaille avec ses voisins européens pour instaurer cette taxe, qui pourrait également financer des contrôles douaniers renforcés. Actuellement, seulement 0,006 % des colis sont inspectés, un chiffre insuffisant pour garantir la sécurité des produits entrant en Belgique. Les commerçants locaux se sentent souvent lésés, en raison de ce manque de régulation.

Cependant, certains experts estiment que cette taxe de 2 euros sera trop faible pour réellement dissuader les consommateurs, qui continueront probablement d’acheter sur ces plateformes en raison des prix attractifs. En fin de compte, la taxe est perçue comme un premier pas, mais insuffisant pour véritablement endiguer le phénomène et rétablir une concurrence équitable.

Les autorités belges devront trouver des moyens plus efficaces pour réguler ce marché et protéger les commerçants locaux, tout en répondant aux attentes des consommateurs.

 

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