Le gouvernement De Wever souhaite réintroduire la période d’essai au travail, une mesure qui suscite à la fois espoirs et inquiétudes. Après une absence de dix ans, cette réforme pourrait profondément changer le paysage de l’emploi en Belgique.
Le gouvernement fédéral a annoncé son projet de réintroduire la période d’essai dès le 1er janvier 2026. Durant les six premiers mois d’un contrat, celui-ci pourrait être rompu avec seulement une semaine de préavis. Cette mesure vise à encourager les employeurs à recruter des jeunes, en leur offrant la possibilité d’évaluer plus facilement leurs compétences avant un engagement plus long. De cette manière, le gouvernement espère dynamiser le marché de l’emploi et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes en leur offrant une première expérience.
Un retour de la période d’essai qui ne fait pas l’unanimité
Cependant, la réintroduction de cette période d’essai soulève des préoccupations, notamment chez les syndicats. Selon eux, cette réforme risque de précariser encore davantage les jeunes travailleurs. Ils soulignent qu’en cas de licenciement pendant la période d’essai, les employés ne pourront pas demander les raisons de leur renvoi, rapporte RTL Info. De plus, cette mesure pourrait renforcer la dépendance aux contrats temporaires et aux intérims, souvent moins sécurisants.
D’un autre côté, les défenseurs de la réforme estiment que la flexibilité apportée par la période d’essai est bénéfique pour les deux parties : l’employeur, qui peut tester un salarié avant de s’engager à long terme, et le salarié, qui peut explorer de nouvelles opportunités sans un risque financier excessif. La période d’essai permettrait ainsi de réduire les tensions liées à la rupture d’un contrat en cas de non-adéquation des attentes.
La réintroduction de la période d’essai en Belgique semble répondre à un besoin de flexibilité dans le marché du travail, mais soulève également des questions sur l’équilibre entre souplesse et sécurité pour les travailleurs. Les discussions sur cette mesure sont loin d’être terminées.








