Le fisc belge met en place une technologie de pointe pour surveiller de près les données financières des citoyens. En utilisant des algorithmes sophistiqués, il sera désormais possible de détecter des anomalies et des fraudes potentielles dans une vaste quantité de données. Cette nouvelle méthode suscite des inquiétudes, mais elle vise avant tout à renforcer la transparence fiscale.
Le fichier central géré par la Banque nationale de Belgique, connu sous le nom de PCC, a longtemps centralisé les informations liées aux comptes bancaires des citoyens. À ses débuts, il ne contenait que des informations sur les comptes bancaires belges. Cependant, cette base de données a évolué, incorporant également des informations sur les comptes étrangers, les assurances-vie et les soldes bancaires. Dans un futur proche, cette base sera encore plus exhaustive, englobant les comptes-titres, les portefeuilles de crypto-monnaies, et même les comptes de jeux en ligne.
Le data mining : la nouvelle arme du fisc
Cette centralisation des informations, associée à l’utilisation du data mining, permettra de croiser ces données avec d’autres sources pour détecter des anomalies ou des comportements suspects, souligne la RTBF. Grâce à cette approche, les autorités fiscales pourront mieux identifier les fraudes fiscales, comme le blanchiment d’argent ou l’évasion fiscale. Toutefois, cette nouvelle technologie soulève des questions sur la confidentialité et la protection des données personnelles.
La pseudonymisation des données : un gage de sécurité ?
Pour rassurer la population, le gouvernement insiste sur le fait que les données collectées seront pseudonymisées avant d’être examinées. Un agent spécialisé scrutera les signaux émis par l’algorithme. Si des irrégularités sont détectées, un contrôleur pourra alors demander l’accès aux informations réelles. L’objectif est de garantir une surveillance fiscale plus efficace tout en respectant les droits des citoyens.
Bien que cette mesure vise à lutter contre la fraude fiscale, elle suscite des interrogations sur l’équilibre entre transparence fiscale et respect de la vie privée. La mise en place de ces algorithmes pourrait marquer un tournant dans la manière dont les autorités fiscales surveillent les finances des Belges.








